Képi blanc 10 – La vie du Général Richert

Mais Richert n’accepte pas l’armistice et la défaite momentannée de la France.

Il entretient ses troupes dans d’excellentes conditions physiques, prévoyant le moment où elles se heurteront aux Italiens de Tripolitaine et de Lybie.

Il trouve en Monsieur Peyrouton, alors résident général à Tunis, un homme compréhensif, qui n’envisage pas la victoire Nazie. Mais se heurte au Vichysois Général Noguès qui intrigue et le fait mettre à la retraite, par dépêche, sans qu’on lui octroie, comme il est d’usage, sa troisième étoile dans le cadre de la réserve.

Richert retourne alors à Fez et s’adonne à la résistance. Sur sa route il s’arrête à Alger, y voit ses amis et connaissances et les persuade de l’impossibilité de l’Allemagne de gagner la guerre et par voie de conséquence il les engage à se préparer à la lutte.

En août l94O, il entre en contact –déjà – avec les officiers jetés sur la côte, non loin d’Agadir, pour tenter un soulèvement au Maroc.

Richert s’engage à mettre éventuellement ses qualités de chef, à la tête d’un mouvement visant à rallier le maroc aux Forces Françaises libres.

A cet effet il consent à rencontrer le Général De Gaulle à Gibraltar et fait aménager secrêtement aux environs de Sefroy, un terrain d’aviation auxiliaire où doit atterir un avion Britanique, à une date fixée à l’avance et qui l’enmènerait en Angleterre.

Sur ces entrefaites il apprend la mort de son frère à Reppe et revient en France, pour régler, avec ses neveux ses affaires de famille.

Il en profite pour parcourir le pays et prendre contact avec des organisations de Résistance, principalement à Toulouse, Tarbes, Marseille, Avignon, Montélimar, Lyon et Vichy où un bref séjour lui permet de constater que nombre d’officiers de l’entourage du Maréchal jouent double jeu.

En novembre 4O, de retour au Maroc, il apprend non sans surprise, que des officiers gaulistes, débarqués au Maroc, ont été appréhendés. Il ne peut plus, dès lors, être question d’une entrevue avec De Gaulle.

Il se décide alors à quitter le maroc pour l’Angleterre, lorsqu’il rencontre, à Casablanca, des agents consulaires américains, qui lui conseillent vivement de rester en Afrique du Nord, où sa précieuse présence peut être plus utile qu’ailleurs.

Pendant l’hiver l94O-4l, il prépare le débarquement américain et travaille, dans ce but, de concert avec les agents américains.

Cette activité n’est pas sans éveiller les soupçons des chefs locaux de la Légion des Combattants. Organisme à la dévotion de Pétain, dont elle est la création. Il est de leur part l’objet d’une continuelle surveillance.

Alsacien de vieille souche, il s’occupe tout naturellement des réfugiés Alsaciens –Lorrains particulièrement nombreux. Les groupe en Associations. Crée pour eux un foyer à Fez et les embrigade dans des formations de combat, en vue de la libération du Maroc.

Il leur assigne plus spécialement comme tâche, en cas de débarquement allié, la neutralisation de la Légion et surtout des S.O.L. fanatisés.

A Casablance il monte aussi une dizaine de groupes, dont il assure personnellement la liaison avec l’ensemble du réseau du Maroc.

 

GR croixEn l94l, le voici de nouveau en France où il continue à maintenir le contact avec les Alsaciens-Lorrains et à raviver en eux l’espoir d’une victoire de la cause alliée, malgré les triomphes momentannés du Nazisme.

Revenu au Maroc, il fonde, à Casablanca, Fez et Meknès des comités de notables résistants, sans distinction d'opinion politique

Mars l942 le trouve à Tunis, où il s’informe de l’attitude des autorités françaises en cas de débarquement allié à Alger. Au retour il revoit le groupement l’Alsaciens-Lorrains, les agents consulaires américains et de nombreux officiers qui, en sous main travaillent pour la cause des alliés.

Rentré au Maroc, après son voyage de prospection en Afrique du Nord, il travaille à fédérer tous les groupements existants et à rallier à sa cause quelques Régiments, Tabord et Goums, dont il connaissait les sentiments des chefs. Il adressa aloprs, aux Anglos-Saxons un rapport où il met en lumière l’importance et l’urgence d’un débarquement en Afrique du Nord, et où il recommande tout spécialement l’occupation de Bizerte, dès la première heure de la tentative des alliés.

Quinze jours avant le débarquement il rédige, à la demande du conseiller Murphy, avec plusieurs membres du Comité de Casablanca, les dernières recommandations à ;l’adresse de l’Etat Major des troupes de débarquement.

Le 9 novembre l942, sur ordre du Résident Général, il est arrêté et gardé en vue à son domicile par deux inspecteurs Libéré dans la nuit du lO au ll novembre, il est arrêté à nouveau alors qu’il s’apprêtait, sur recommandation de Londres, à déposer une gerbe au monument aux morts.

Finalement le Général Noguez, qui a contrarié en tous temps l’action de la Résistance, demeure à son poste auprès des alliés, tandis que le Général Richert est mis à l’écart. Bel exemple de justice himaine.

Richert est nommé juge suppléant au Tribunal d’Armée, ce qui l’oblige à de fréquents déplacements à Alger et lui permet d’entrer en relations avec l’entourage du Général De Gaulle. De fréquenter les principaux personnage de l’époque qui composaient le gouvernement provisoire de la France libre. Les généraux De Gaulle, Giraud. L’amiral Darlan et quantités d’autres proconsuls de l’époque.

Voyant toutes les intrigues qui se nouent et les procès que se livre la Camerilla, dans l’entourage de De Gaulle, il décide d’abazndonner définitivement l’armée.

En lm945 il retourne au Maroc, à Fez et entre au Conseil d’Administration de plusieurs grosses affaires in,dustrielles. Il fonde et dirige durant deux ans, de l948 à l95O un Quotidien. « Le courrier du Maroc.

La politique d’amitié franco Marocaine ne plait ni aux autorités du protectorat, ni aux gros colons.

27 e partie 

Créateur du légendaire << képi blanc>> mon cousin remué de germain suite–