Voir également " 500 témoins de la grande guerre » présenté à Toulouse (3 vidéos )

Voir également Dominique Richert est le « Louis Barthas » Allemand

Conférence
Le 22 octobre  2013,
à Toulouse, présentation du  livre collectif 
500 Témoins de la Grande Guerre:Vidéos de la  conférence, avec Remy Cazals et Cédril Marty 

http://www.1418-survivre.net/louis-barthas-un-poilu/

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Traces de 14-18 . Le livre a été accueilli favorablement. Mais je voudrais indiquer deux types de réactions hostiles, soit pour en raconter la suite étonnante.soit pour en démontrer le caractère erroné
On peut ne pas aimer le texte du tonnelier parce que celui-ci était socialiste  et antimilitariste. Ce fut Ie cas d'un officier de carrière, retraité, qui menaça de ses foudres ses petits,fils s'ils lisaient Barthas. Les jeunes gens se précipitèrent sur le livre, mais Ie plus remarquable est que le vieux lieutenant, colonel me présenta. quelques années plus tard, son propre manuscrit pour être édité dans << La Mémoire de 14-18 en Languedoc >>. Ce récit n'était pas dépourvu d'intérêt : la collection l'accueillit ; d'un commun accord. la FAOL agissant sans but lucratif le petit livre fut vendu au bénéfice de la recherche médicale. Moins recevable serait Ie rejet du témoignage du tonnelier au prétexte que les 19 cahiers auraient été écrits après la guerre. Que la << mise au propre , ait eu lieu après 1919, c'est l'évidence même, attestée par le fils du tonnelier. Que des phrases aient été rajoutées, une simple lecture le montre. Elles sont immédiatement repérables et ne changent en rien le sens du texte. Ainsi, dès la page 33, cette réflexion : < Ah ! nos généraux étaient prodigues au début de la vie des autres !>>  Ou. page 52, après seulement quelques jours de front: < Il est évident que si la guerre a provoqué d'aiguës souffrances physiques comme le froid, la faim, la soif, I'insomnie, elle a par contraste fait apprécier à un degré aussi aigu I'apaisement de ces souffrances. Jamais celui qui n'a pas fait la guerre n'appréciera comme celui qui l'a faite ce que c'est qu'un bon feu, un bon lit, une bonne table. >> Un dernier exemple, à propos de Verdun (p. 302) < Plus tard,j'ai lu un livre du capitaine Henry Bordeaux, académicien, Les derniers jours du fort de Vaux, où il y a beaucoup de bourrage de crâne. >> Mais la quasi-totalité du texte de Louis Barthas fut écrite pendant la guerre. Quiconque le lit avec attention découvre en plusieurs occasions ses camarades, et même des officiers subalternes, s'adressant à lui :  Toi qui écris la vie que nous " menons ,  (p. 130) <<  sachant que j'écrivais I'histoire de notre tragique  épopée >> (p. 416)… Et encore, en Argonne, au repos : << J'ai écrit ces lignes sur un banc de pierre… , (p. 478). La précision des dates est extrême : il en est de même de la position géographique, des dialogues, des descriptions (par exemple. p. 69 : < ce trou fait comme avec une vrille, un peu de fumée du drap brûlé. un violent soubresaut de I'homme. un râle et l'immobilité de la mort "). A propos d'un stage d instructeurs pour lequel on lui propose de se porter volontaire, et qui va commencer Ie 8 septembre 1918. il note :  C'était une planche de salut, c'était trois ou quatre mois assurés, loin des coups. des mauvais coups , (p. 545). En écrivant, il ne connaissait donc pas la date de l'armistice… Lors de la parution du livre. des anciens combattants el des familles


7.  P. Barral, << Les cahiers de Louis Barthas >> dans Traces de 14-18 . op. cit.. p.21-30

8. André ARTBAUD, Un jeune artilleur de 75, Carcassonne. FAOL.  La Mémoire de 14-18 en  Languedoc>> no7, 1984, 72 p. [le titre est d’A. A.].

Question des langues et des identités dans la guerre de 1914-1918