Un spectacle complet0001
Les lettres des quatre soldats ont été exploitées en vidéo par Vincent Ruckly, journaliste de TF1, originaire d’Illfurth. Les voix des commentaires ont été enregistrées par l’agence de production audio mulhousienne La Plume à l’oreille, dirigée par l’Illfurthois Sébastien Koenig. Le film sera projeté lors des deux veillées commémoratives, les 8 et 16 janvier.

Le groupe local des Burgdeifala et l’lllfurthoise Nathalie Schneider (musicienne et chanteuse) accompagneront cette projection en musiques et en chants. Des comédiens amateurs et professionnels (Henri Fritsch, Geneviève Kientz et le talentueux Lionel Lingelser, originaire de Mulhouse, formé au cours Florent et au Conservatoire d’art dramatique de Paris) liront en direct des extraits des plus grands textes allemands et français sur la Grande Guerre. « Ces lettres sont plus que de simples courriers, ce sont des messages d’universalité. Je voulais les mettre en rapport avec de grands écrivains », souligne François Dangel, ancien journaliste et metteur en scène. Les auteurs cités seront : Erich Maria Remarque (À l’Ouest, rien de nouveau) , Maurice Genevoix (Ceux de 14), Ernst Jünger (Orage d’acier) et le Sundgauvien Dominique Richert (Cahiers d’un survivant, ouvrage aujourd’hui épuisé). Enfin, une exposition sera consacrée à l’évacuation du village d’Illfurth de février 1916 à décembre 1918. Épisode auquel Joseph Heusch a consacré un ouvrage richement illustré. Ce spectacle complet promet une formidable remontée dans le temps : il y a cent ans.

Y ALLER « La guerre 1914-1918 en toutes lettres », vendredi 8 et samedi 16 janvier à 20 h à la Maison des œuvres à Illfurth. Entrée libre.

Altkirch Mame !

 

Maman ! Non, ce n'est pas la Fête des Mères, quoique la plupart d'entre elles mériteraient sans doute qu'on les fête chaque jour de l'année. Maman, c'est aussi, souvent et dans toutes les langues du monde, le dernier cri des soldats morts sur les champs de bataille.

« Ja, Mame, schreye sie no, die Kinder wu stàrbe uf'm Schlachtfàld, wenn sie schpîre as Làbe vu n'ne geht, un as suscht nieme meh kat hàlfe. Aber, nit e Mol d' Mame kat nit meh mache. »

Car, même s'ils ont vingt ans, ou un peu plus, ou un peu moins, ce sont encore des enfants qui meurent sur ces champs dits d'honneur et qui ne sont que des champs d'horreur.

« Vu de Illferter Kinder isch's d' Red g'sih doletscht, im G'meinsaal, die wu g'falle sin vor hundert Johr, als ditschi Soldate fir d' meischti, aber o bi de Franzose, un vor allem, als elsàsser. »

Écrits de guerre !

Et ces soldats avaient écrit de nombreuses lettres à leurs familles, ou ils décrivaient leur quotidien et, malgré la censure, leurs craintes et leurs espoirs.

« S alltàglige isch eifach g'sih : d' Miedigkeit, d'r Hunger, d'r Durscht, d' Schmàrze, un d' Angscht, d' Angscht immer un iber alles, un no d' Hoffnung as das alles wider e And wird nàh. »

Ce n'étaient pas des héros, non, juste des pauvres types qui se battaient contre d'autres pauvres types, des pions que quelques fous sacrifiaient par milliers, par millions, pour sauver les rois et les reines. Échec à l'humanité !

« S isch in Illfert g'sih, doletscht, d' G'schicht vu de Kinder vum Dorf wu g'falle sin im erschte Wàltkrieg, aber dur sie, d' G'schicht vu dàne 15 Millione Mensche wu 's koschte hat in dàre grossi Schlachterei. »

Moment nécessaire !

Un spectacle écrit et réalisé par François Dangel, avec l'aide de Pierre-Paul, Geneviève, Henri, Lionel, Sébastien, Danielle, Nathalie, David, Vincent, Thibaut et d'autres encore. Non, pas un spectacle, une veillée, un hommage.

« E scheene Obe mit Làsunge, in ditsch un franzeesch, d' Briefe vu de Soldate un o Texte vu grosse Schriftsteller, mit Müsik un G'sang, eifach un riàrend. »

En cette période de l'année ou le théâtre alsacien fleurit sur les scènes d' Alsace -et c'est tant mieux- pour la plus grande joie des dialectophones, de telles soirées aussi sont nécessaires.

« Zwei Stund lang hàn d' Litt g'lost, ohne z'klàtsche, ohne z' mückse, heechstens hat, do un dert, als wider ein eder d'anderi e Träne uf d'r Backe abg'wischt. Merci, Franz. »

Casimir Was

Les Cahiers d’un survivant, de Dominique Richert, est un roman pacifiste..

http://www.1418-survivre.net/les-cahiers-dun-survivant-de-dominique-richert-est-un-roman-pacifiste/

soldat philibert bihl les-cahiers-d-un-survivant-de-dominique-richert-est-un-roman-pacifiste-considere-comme-le-1451166249