Oublié de la traduction française.

En relisant votre livre et en le comparant,à I'original, j'ai relevé I'absence d'un chapitre qui, à mon avis, a son importance. Je ne sais s'il s'agit. d'un oubli du traducteur ou si l'éditeur a estimé que ce chapitre n'est pas nécessaire au récit. Il s'agit de Ia page 238. Ce texte serait à intercaler entre Ies alinéas 2 et. 3, après " Mes homrnes m'avaient toujours fidèlement dé voués, mais j'eux encore plus Ia cote à partir de ce moment,
Suit la t.raduction ci-dessous, qui n'avait pas été imprimée.
"Se terrer dans notre trou, à longueur de journée était très "fastrdieux. Par ailleurs, nous ne pouvions pas discuter franchement à cause du Lieutenant, qui pointait ses oreilles, dans son trou à rats.
"Je n'avais plus aucun doute que la guerre finira rnal pour "i'Allemagne. Je me suis exprimé à ce sujet devant mes hommes. Le Lieutenant I'a entendu. Il m'a invité à le rejoindre.;II m'interpela d'une "voix pressante: 
Richert, qu'est-ce-que vous racontez à vos homrnes. Vous avez de toutes "façons, des relations de camaraderie trop évidentes, alors que vous "devez rnontrer votre autorité; de chef à leur rencontre. Surtout ne " jamais avancer I'idée que vous auriez des doutes sur la victoire "finale de l'Allemagne.
Mon Lieutenant, je ne puis pas discuter à l'encontre de mes convictions ,répondis-je.
Mon Lieutenant,, vous voyez aussi bien que moi et tout un chacun que, "lorsque cinquante grenades éclatent chez I'Anglais, celui-ci nous "en envoie 3OO. Nos avions se risquent rarement au-delà du front, "alors que les avions anglais volent en masses au-dessus de nos têtes. "Notre attaque du 24 avril nous a montré que le front franco-Anglais "est solide.
Et je continuais:
-Mon Lieutenant, celà fait maintenant,*bientôt cinq ans que je suis soldat. Je ne fais pas grand cas d'un sévère et. déraisonable supérieur. "Je suis convaincu qu'avec justice, équité et camaraderie avec la trouper on arrive à de meilleurs résultats. Si, par malheur, je vennais à être blessé. Je suis convaincur que mes subordonnés ne me laisseraient pas tomber. Ce qui interviendrait certainement si je me montrais brutal et si je leur faisais sentir, sans ménagemenL, mon pouvoir
. – Il est possibe que de ce point de vue, vous ayez raison, "me répondit le lieutenant,
Mais vous ne devez jamais porter atteinte à la conviction de victoire finale , vis à vis de vos subordonnés.
Je lui répondis:
La façon dont cette guerre finira, nous serait à tous tout à fait égale. Le principal est de sauver notre vie . De retouner, au plus vite en nos foyers.
Le lieutenant commençait à s'énerver:
Qu'est ce que vius dites. Il vous serait égal que nous gagnons ou que nous perdons la guerre.Pensez donc conséquences que nous réserverait une défaite.
Je répondis.
Mon Lieutenant ,importe comment finira cette guerre. Si j'ai la chance de survivre, Si j'ai la chance de survivre, jusqu'à la fin, je serai, de toute façon, parmi les vainqueurs.
Comment celà? me demandait le Lieutenant tout étonné.
C'est bien simple. Je suis Alsacien. Si l'Allemagne gagne la guerre, l'Alsace restera Allemande et je me trouverai avec les vainqueurs. Si les alliés sont victorieux, l'Alsace deviendra française et je me trouverai encore avec les vainqueurs.
Le lieutenant répondit:
Vraiement, je n'y aurais jamais pensé.Vous préférez naturellement une victoire allemande.
Je lui répondis:
Mon Lieutement, je suis paysan. Je dois, dans tous les cas, cultiver ma terre.Que je paye mes impôts à l'Allemagne ou à la France, cela m'est indifférent.Ecoutez Richert : vous avez un discours qui ne vous convient pas. Présentement vous êtes un sous officier allemand .Vos sentiments doivent être allemands. Vous pouvez aller.
J'ai monté les quatre marches et me suis couché dans le trou, prés de mes hommes.
Ils m'ont demandé , dans un murmure, ce qui s'est passé.Je  leur ai raconté, à voix basse mon entretien avec le lieutenant. Ils ne pouvaient s'empêcher de rire.