Attaque de Violaines, 22 octobre 1914

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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C'était le village de Violine. Nous avons mis des baïon-nettes sur nos fusils et avons couru dans le village. Nos jeunes soldats criaient "Hourra" comme ils le savaient lors du défilé au lieu de se taire. Les cris avertissaient les An-glais du village. Bientôt, nous avons entendu des coups de feu séparés, et une minute plus tard, on nous a tiré dessus depuis toutes les fenêtres, les portes, les haies et les murs. Une des premières balles a touché mon voisin au niveau de l'estomac. Il est tombé à terre en poussant un cri terrible. Zanger August s'est retourné après moi et a appelé : "Nickle, es-tu blessé ? "Au même moment, trois balles ont transpercé son sac, oh non, pour le blesser. Aussi vite que possible, nous avons couru après le bouclier d'épines. Tout s'esquive derrière la haie, que les Anglais ont mainte-nant prise sous un feu nourri, et plusieurs de nos cama-rades cessent bientôt de bouger. En même temps que les nouvelles lignes de fusils, nous avons percé la haie et pris d'assaut les jardins en direction des maisons, en frappant beaucoup d'entre elles. Nous avons sauté entre les mai-sons dans la rue et avons pu attraper un autre Anglais qui essayait de grimper par-dessus un mur de la cour de l'église qui s'étendait le long de la rue. Avec les balles qui sifflaient autour de nous, nous avons été obligés de cher-cher un abri entre les maisons. L'Anglais pensait que nous allions le tuer, mais nous lui avons fait savoir que nous ne lui ferions rien, ce dont il était très content et qu'il voulait nous donner son argent. Mais nous ne l'accepterions pas. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Attaque de Violaines, 22 octobre 1914

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Soudain, on a dit que la tranchée anglaise était occupée par des Noirs et des Indiens. Les Anglais et les Français utilisent les troupes coloniales. Et nous avons vu le turban ici et là, leurs chapeaux. Comme nous ne leur faisions pas confiance, la moitié d'entre nous a dû monter la garde la nuit. Une nuit sombre, un des Indiens a soudainement sauté dans notre fossé et a levé les mains. Personne ne l'a entendu arriver. Il pointait toujours les Anglais du doigt et se coupait le cou avec sa main. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Givenchy-lès-la-Bassée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Givanche-le-la-base.
A côté de la maison, il y avait une boutique de vaisselle en verre et en porcelaine, où tout était posé en morceaux sur le sol, je ne voyais rien d'intact, sauf quelques verres à cognac dans le coin. Dans le magasin de vêtements, les soldats ont déchiré des bandes de rouleaux de tissu pour en faire des bâillons d'emballage. Nous étions huit dans la pièce à côté de l'église. Cette nuit-là, un terrible grondement nous a réveillés. La maison tremblait comme un tremblement de terre. Comme tout le monde restait calme, nous nous sommes rendormis. Le matin, nous avons vu la cause de la bagarre. La flèche, qui avait reçu plusieurs coups d'artillerie dans le passé, s'est effondrée. Nous sommes restés à La Bass pendant trois jours et avons pro-fité de ce temps pour sécher nos vêtements et nettoyer un peu de la saleté. Puis nous sommes retournés dans les tranchées. Nous étions maintenant environ un kilomètre plus au nord qu'auparavant. Devant nous se trouvaient les villages de Fe Stubert et d'"ivanche-le-la-Base".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Bethune

 

 

 

 

 

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Juste derrière la position française se trouvait le village de Vermell. Ensuite, il y a eu la ville de Bethune. Bien que cette ville ait été sous le feu de l'artillerie allemande, ils ont continué à travailler sur les mines, on peut le voir à la fu-mée. Nous étions maintenant 3 jours au front dans les tranchées, 3 jours dans la réserve dans une colonie de tra-vail à 1 km derrière le front, et ensuite 3 jours dans le monde à 5 km plus loin. Ainsi, environ 3 semaines se sont écoulées sans aucun incident digne d'être mentionné. Plu-sieurs fois, nous avons reçu des tirs d'artillerie lourde, et il y a toujours eu des pertes. Quand nous étions en réserve, nous devions travailler toute la nuit, à creuser des tran-chées et à tenir des positions. Comme le territoire était to-talement dépourvu de forêt, nous ne pouvions pas cons-truire d'abris car nous manquions de bois. Nous avons donc toujours vécu dans des tranchées ouvertes, exposées à des conditions climatiques difficiles. Notre position était proche de la mine de charbon Fosse Shaft 8, où une colo-nie d'ouvriers a été construite, toutes de belles et jolies pe-tites maisons. Il y avait là beaucoup de charbon pour al-lumer un feu. Mais il n'y avait pas assez de bois, alors ils ont d'abord sorti les volets en bois, puis ils ont sorti les portes, les meubles, les planchers et les panneaux de toit pour allumer le feu. Les Français l'ont vite vu, et ils n'ont laissé personne se reposer jusqu'à ce que la cheminée soit fixée sous leur appel 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nöel Vendin-le-Vieil

 

 

 

 

 

 

 

 

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Maintenant, c'est Noël, la première nuit de la guerre. Notre société l'a fêté à Vendin-le-Vieil. où sont venus de nombreux cadeaux d'amour. Comme moi, Zanger et Goterat de Menglatt n'étaient plus liés à leur patrie et ne pouvaient pas recevoir de colis, le commandant de la compagnie nous a offert des cadeaux d'amour supplémentaires. Zanger et moi avons également reçu une grande boîte de bonnes choses utiles d'une riche usine de Mannheim qui voulait nous rendre heureux en tant que soldats sans abri. Nous pouvons à peine faire rentrer nos affaires dans nos quartiers tout de suite. Nous avions toute une table remplie de chocolat, de bonbons, de cigares, de cigarettes, de saucisses, de sardines au beurre, de tubes, d'appareils den-taires, d'écharpes, de gants, etc. Je distribuais des choco-lats et des bonbons aux enfants que je rencontrais dans la rue. Bientôt, ils m'ont tous reconnu, et là où je me suis montré, ils ont couru et demandé des bonbons. Mais je ne pouvais les donner que tant que les livraisons se poursui-vaient.

 

 

 

 

 

 

 

Lorette

 

 

 

 

 

 

 

 

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Maintenant, je suis de retour dans mon entreprise et j'ai dû aider à enterrer des morts. Triste travail, d'autant plus qu'on ne sait jamais quand c'est notre tour. Nous sommes restés à Lorette  pendant environ 10 jours

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendin-le-Vieil Noël de guerre, 1914

 

 

 

 

 

 

 

 

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. Nous sommes restés à Loretta Toh pendant environ 10 jours. Puis l'ordre est venu de revenir à Wenden-le-Weil dans nos anciennes chambres. J'ai moi-même conduit la voiture-bagage parce que j'avais mal à une jambe. Comme la route près de Suce était constamment sous le feu de l'ar-tillerie la nuit, nous avons sauté cette distance et l'avons parcourue avec plaisir. En arrivant à Vendin le Vieil, j'ai immédiatement allumé un feu pour réchauffer la pièce et j'ai fait du café pour mes camarades. Le lendemain soir, en distribuant mon courrier, j'ai reçu une lettre de mes pa-rents. Ne sachant pas s'ils étaient encore à la maison, j'ai rapidement déchiré la lettre et je l'ai lue : "St Ulrich" que… Cher fils ! Nous sommes tous en bonne santé et toujours à la maison… "Je n'ai pas progressé davantage. Des larmes de joie et de nostalgie m'ont tiré dans les yeux, et je ne pouvais plus lire. C'est dommage de pleurer devant mes camarades, je suis sorti. Bientôt, je me suis calmé et j'ai pu finir la lettre. Il n'y avait que des bonnes choses dedans, et maintenant j'étais sûr du sort de mes proches. Nous sommes restés quelques jours à Wendin le Weil, puis nous avons dû nous rendre dans le quartier où le tonnerre des canons grondait sans cesse. 

 

 

 

 

 

 

 

Auchy-les-Mines

 

 

 

 

 

 

 

 

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La nuit, nous sommes arrivés au village d'Auchi, qui a été presque entièrement détruit.

 

 

 

 

 

 

 

Souchez

 

 

 

 

 

 

 

 

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Comme la route près de Suche était constamment sous le feu de l'artillerie la nuit, nous avons sauté cette distance et l'avons parcourue avec plaisir. 

 

 

 

 

 

 

 

Hénin-Beaumont

 

 

 

 

 

 

 

 

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Zangger voulait charger le fusil rapidement, mais la cartouche ne rentrait pas dans le compartiment du fusil. En regardant de plus près, il a vu qu'il tenait un fusil indien, qui ne rentrait évidemment pas dans le cadre de notre cartouche. Encore et toujours, des hommes individuels revenaient. Les tirs se poursuivent depuis le front. Et maintenant, l'aube se lève. Maintenant, nous avons tiré sur les Indiens qui sont apparus dans le champ, qui ont tous disparu dans le fossé. Soudain, on les a vus quelques mètres plus loin dans le fossé. Nous nous sommes barricadés dans une tranchée avec des sacs de sable et avons trouvé la paix. Nous étions très fatigués et épuisés, et nos nerfs étaient complètement secoués. Et dans quel état nous étions ! Sale de la tête aux pieds, mon pantalon était déchiré des genoux aux pieds, mon sac à dos avec toutes mes affaires a disparu parce que je n'ai pas eu le temps de l'accrocher quand les Indiens ont attaqué. J'ai aussi perdu mon casque, mes poches à cartouches étaient vides. Zanger et les autres étaient à peu près dans le même état. Vers midi, notre lieutenant alsacien Husler, un bon patron, est entré et a enregistré tous les autres membres de la compagnie. Il a réuni 24 personnes, ce qui fait que 90 % de l'entreprise a disparu. Horrible ! Comme je l'ai entendu plus tard, il ne reste que 16 personnes de la 4e compagnie. Nous avions très peu de service, surtout des facteurs. Une fois, je me suis tenu en garde d'honneur avec le prince de Gauhenzollern, qui vivait dans le château. Ces oiseaux peuvent résister à la guerre ! Leurs poitrines étaient pleines de bijoux, bien qu'ils n'aient jamais entendu le sifflement des balles, ils mangeaient et buvaient pendant le passage et chassaient les filles. Ils recevaient un salaire élevé, et un simple soldat – 53 pfennigs pour vivre comme un chien. Quand nous étions au poste de garde du pont. La salle de sécurité se trouvait dans une maison publique. Je n'avais jamais cru que les femmes pouvaient tomber si bas moralement avant. Dans ce domaine, beaucoup de filles et de femmes sont tombées très bas moralement. Bientôt, les hôpitaux sont remplis de soldats sexuellement malades.

 

 

 

 

 

 

 

Henin-Lietard Noël de guerre, 1914

 

 

 

 

 

 

 

 

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Douai

 

 

 

 

 

 

 

 

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Nous avons pris le train à Hénin- Liétard à destination de Douai. Je me rendis aussitôt à l'hôpital, où on m'arracha deux dents. Durant trois jours, on m'enleva chaque jour deux dents. La douleur n'était pas mince, car l'opération était pratiquée sans anesthésie. Comme on avait le droit de sortir, je rendis visite à Zanger, qui se trouvait dans un autre hôpital. Sa blessure au front était en bonne voie de guérison. On était loin de penser en se quittant qu'on allait attendre deux ans pour se revoir. Je sortis de l'hôpital trois jours plus tard et dus me présenter à la caserne de cuirassiers. 

 

 

 

 

 

 

 

Ligne 13 Hénin- Liétard à destination de Douai 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Nous avons pris le train à Hénin- Liétard à destination de Douai. Je me rendis aussitôt à l'hôpital, où on m'arracha deux dents. Durant trois jours, on m'enleva chaque jour deux dents. La douleur n'était pas mince, car l'opération était pratiquée sans anesthésie. Comme on avait le droit de sortir, je rendis visite à Zanger, qui se trouvait dans un autre hôpital. Sa blessure au front était en bonne voie de guérison. On était loin de penser en se quittant qu'on allait attendre deux ans pour se revoir. Je sortis de l'hôpital trois jours plus tard et dus me présenter à la caserne de cuirassiers. Là, tous ceux qui quittaient l'hôpital passaient une nouvelle visite médicale et étaient renvoyés au front ou partaient pour l'Allemagne. Le médecin me découvrit un gros catarrhe et de l'emphysème pulmonaire dus à des refroidissements. Je fus envoyé au bataillon de réserve du 112"RI qui se trouvait à Donaueschingen, dans le pays de Bade. J'étais ravi de pouvoir quitter le front! En même temps je m'en voulais un peu d'abandonner mon camarade Zanger

 

 

 

 

 

 

 
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Point 16  
Point 19  
Point 22