Plainfaing : Joseph Vincent, un soldat écrivain de la Grande Guerre, présenté par Yann Prouillet

Vosges Matin

3 minutes


Après sa conférence donnée vendredi 29 avril sur Dominique Aubert , l’extraordinaire « Nostradamus vosgien » , l’éditeur Yann Prouillet sera présent le vendredi 13 mai à 18 h au cinéma de Noirgoutte pour une nouvelle intervention autour de Joseph Vincent, un « nouveau Genevoix » forfelais.

Joseph Vincent pendant la Grande Guerre.   Photo DR

Sous le titre, « Joseph, un de Ceux de 14 » , l’éditeur a publié en 2021 un ouvrage sur le parcours, les souvenirs et les réflexions de Joseph Vincent, un Vosgien plongé au cœur de la Grande Guerre. Le livre est présenté par Béatrice Marchal, la petite-fille de l’auteur.

À 18 ans, après avoir exercé plusieurs petits métiers, Joseph Vincent, originaire de Gerbépal, s’engage au 106e Régiment d’infanterie de Châlons-sur-Marne. Dès la déclaration de guerre en août 1914, il commence un parcours exceptionnel et forge ses galons d’officier au cœur de la bataille. Mais le 24 avril 1915, à la Tranchée de Calonne, dans la Meuse, il est blessé le même jour que le plus illustre témoin du 106, Maurice Genevoix. Entrée libre.

« Joseph, un de Ceux de 14 », écrits de guerre 1914-1918, souvenirs et anecdotes, 191 pages, 15 €. www.edhisto.eu

archives.orleans-metropole.frUn projet collaboratif

4-5 minutes Fin 2011, les ayants droit de la famille Soudé font don à la Mairie d’Orléans d’une partie des archives familiales. L’attention des Archives municipales se porte rapidement sur 32 cahiers rédigés par Henri Soudé entre le 31 juillet 1914 et le 27 juin 1930, témoignage inédit sur la vie orléanaise à cette période et notamment celle de la Grande Guerre (24 cahiers sur 32).Les commémorations de la Première Guerre mondiale étant à venir, il est imaginé, dans un premier temps, de numériser les cahiers afin de les rendre accessibles sur le site Internet en mode image. L’écriture manuscrite pouvant cependant être un frein à la lecture par tous, les Archives municipales envisagent alors la transcription et la saisie de ces cahiers sur traitement de texte. L’avantage de ce travail était de pouvoir établir une recherche plein texte sur la transcription. Les travaux débutent fin 2012. L’objectif initial est de numériser et transcrire les trois cahiers de l’année 1914 afin de les publier dès le début des commémorations du centenaire.Informée du projet par sa fille, co-responsable des Archives municipales, Madame Colette Duris rejoint l’équipe en tant que bénévole dès les premiers travaux de transcription. Elle prend alors en charge la saisie de plusieurs cahiers.Parallèlement, Monsieur Pierre Gaudier, arrière-petit-fils d’Henri Soudé, consulte le fonds d’archives donné par sa famille. Il s’intéresse de son côté à une série de correspondances qu’il transcrit également. Il nous signale alors qu’il y aurait tout intérêt à mettre les correspondances en ligne et à faire des renvois avec les cahiers d’Henri Soudé qui évoque ou recopie certains passages, voire les lettres dans leur totalité. Il nous informe également de l’existence de correspondances complémentaires conservées par le Service historique de la Défense à Vincennes. Pierre Gaudier s’investit pleinement dans le projet des Archives municipales en participant aux travaux de transcription, aux recherches et à la relecture ainsi qu’en prêtant des documents issus de ses propres archives familiales.Grâce à ces participants, le projet initial s'enrichit. Après avoir obtenu le consentement des donateurs, la Mairie d'Orléans décide de publier les cahiers et une série de correspondances de la période 1913-1920. Des renvois permettront à l’internaute de naviguer d’un cahier vers une lettre qui est citée ou l’inverse d’une lettre vers le cahier qui la cite, parfois nous avons fait un lien vers une image pour illustrer le propos d'Henri Soudé.En septembre 2014, les trois premiers cahiers d’Henri Soudé, évoquant la période du 31 juillet 1914 au 23 janvier 1915 sont mis en ligne, accompagnés des correspondances allant de 1913 au 2 mars 1915.Les correspondances et cahiers rédigés entre 1915 et 1918 seront régulièrement publiés sur le site Internet, à la date anniversaire de leur rédaction c'est-à-dire de janvier 2015 à fin 2018, complétés, nous l'espérons, des documents conservés par le Service Historique de la Défense, situé à Vincennes.   En janvier 2016, la mise en ligne des cahiers et correspondances d'Henri Soudé a reçu le Label de la Mission Centenaire 14-18.Ce projet n’aurait pas vu le jour sans l’accord des donateurs et le soutien de la Mairie d’Orléans. Nous les en remercions.   Nous remercions également :
Madame Colette Duris et Monsieur Pierre Gaudier, véritables « forces motrices » de notre projet 
L’agence Profils 1=2 pour leurs idées, leurs conseils et la réalisation technique 
L’équipe des Archives municipales d'Orléans 

Toutes les personnes sollicitées pour les traductions, la relecture, un avis ou un encouragement à poursuivre

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Hi to everybody,

Today something about a book which was published in Germany in the region of Ulm. It has 475 pages and tells about the soldiers of Balzheim who fought during WWI. The author Klaus-Peter Federhen worked on it during 5 years. He contacted me throught Facebook and gave me some photographies to put colours on it.

I publish here the book, some articles in german newspapers about the book and the link to buy

45Vous, Séb Csc, Luc Pottiez-Kitzen et 42 autres personnes

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DDM FREDERIC CHARMEUX – MARIE JEANNE JERRY , QUI A ECRIT UN TEXTE " 1914 GERMAINE LA FEMME ET LA GUERRE " QUI A ETE ADAPTE AU THEATRE SUR LE ROLE DE SA GRAND MERE

GERMAINE PENDANT LA GRANDE GUERRE , ET QUI PREVOIT DE FAIRE PUBLIER UN LIVRE INTITULE " GERMAINE DANS LA TOURMENTE "

Toulouse : Marie-Jeanne raconte sa grand-mère durant 14-18 


l'essentiel Ancienne traductrice interprète au CNES, Marie-Jeanne Jarry relate la vie de son aïeule durant la Grande-Guerre. Un récit théâtralisé émouvant.

« Lorsque mes parents sont décédés en 1954, j’ai récupéré plusieurs documents familiaux dont certains remontent au XVIè siècle, entre Reims et les colonies. J’ai tout lu dont le journal intime de ma grand-mère Germaine, disparue en 1921 qui avait vécu la Grand Guerre à Reims, sa ville natale. Et qui avait transformé l’entreprise familiale de bouchons de champagne en hôpital de guerre ».
Ce projet a vu le jour en 2014 « dans le cadre d’un hommage au conflit de 1914-1918, un ami m’a demandé de faire une lecture. Avec mon fils Guillaume, j’ai lu, plusieurs passages dont des extraits de lettres de Germaine à sa mère ». Ensuite Marie-Jeanne est sollicitée par la Bibliothèque d’Etude et du Patrimoine de Toulouse. « Ce lieu lançait un avis pour collecter des documents familiaux sur ce sujet. J'ai prêté plusieurs documents et tout s’est enchaîné ». Durant quatre ans, Marie-Jeanne joue sur différentes scènes de France, dont en Haute-Garonne, cette épopée intitulée 1914, Germaine, la femme et la guerre. « Nous avons eu beaucoup de succès. Les enfants étaient très intéressés par cette période. Ils découvraient aussi le quotidien féminin durant ce conflit ». Germaine de Sainte-Marie fut une grande partie de la guerre en première ligne. Après le bombardement de l’usine familiale, elle se retrouve seule avec un médecin pour assister les blessés et les morts. "Elle se confie beaucoup à sa mère. Parlant des soldats recueillis considérés comme ses enfants, ses mômes. Elle parle aussi de son chagrin de venir à Arcueil où sa famille possède une seconde usine. Une décision qui l'éloigne de sa vie de labeur, de son hôpital qui pour elle, est sa vraie vie. On sent aussi dans ses écrits, son dilemme et déchirement entre sa volonté de vivre pour elle et de contenter les autres, dont son mari". Un passage est aussi très émouvant : celui de sa rencontre à l'usine, d'un Juif, étonné d'être considéré comme un homme comme les autres : " Il croyait, en m'apprenant ses origines, que je ne voudrais plus le voir, écrit-elle. Il fut interpellé par ma largeur d'esprit, surtout pour une femme".  

Germaine fut considérée, après le conflit, comme héroïne de guerre

Après moult aventures, Germaine fut, après le conflit , considérée comme héroïne de guerre. « Je l’ai très peu connue, avoue Marie-Jeanne. J’ai appris sa disparition un jour en rentrant de l’école à Sceaux où j’habitais alors avec mes parents. Elle vivait chichement. Toujours vêtue de noir, elle n’était plus la grande bourgeoise d’antan. Je lui apportais des courses et pour me remercier, me préparais une limonade ». Marie-Jeanne l’avoue aussi : ce récit est aussi une façon de psychanalyser sa famille qui après la disparition de l’usine en 1947, s’est retrouvée « à terre ». Après ces lectures, Marie-Jeanne a écrit un récit intitulé, Germaine dans la tourmente 1906-1921, relatant la vie d’une jeune fille dont le mariage est alors la seule issue. « Heureusement Germaine a su s’échapper de cette condition », conclut Marie-Jeanne qui elle aussi, a trouvé dans le travail une issue pour fuir la chappe familiale.

Infos : 0665205364
mariejarry18@orange.fr

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francetvinfo.fr

Première Guerre mondiale : un vieux manuscrit révèle un pari touchant entre adolescents

France 3

2-3 minutes


Publié Mis à jour

Première Guerre mondiale : un vieux manuscrit révèle un pari touchant entre adolescents
France 3
Article rédigé par

 

 

 

 

 

 

 

C. Agullo, L. Florentin , V. Portella-Rosa, V. Rinauro –

France Télévisions

À Bassan (Hérault), un couple de retraités a fait la trouvaille de manuscrits vieux d'un siècle dans son grenier. Sur la feuille figure une déclaration de deux adolescents, qui avaient fait un drôle de pari lors de la Première Guerre mondiale. 

Elisabeth a retrouvé dans son grenier un vieux cahier écrit à l'encre de Chine. Alors qu'elle se plongeait dans la lecture de ces vieux documents découverts par hasard, la retraitée est tombée sur une carte rédigée par deux adolescents, en pleine période de Première Guerre mondiale, qui ont fait un pari sur la fin de la Guerre 14-18. "Je soussigné le Sieur Lucien Balp, déclare au Sieur Léon Ayrivié que la Guerre Européenne doit se terminer le 17 mars 1917. Le Sieur Ayrivier s'engage à donner la somme de vingt francs si cette déclaration se vérifie", peut-on y lire.

Le Sieur Lucien Balp a manifestement perdu son pari, à 22 mois près. Aucune importance pour les propriétaires de la maison, qui ont précieusement encadré leur trouvaille sous verre. Plus qu'un jeu entre adolescents, ce pari était le symbole d'une jeunesse qui continuait d'espérer, malgré l'enfer de la guerre.

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ledevoir.com

«The King's Man»: sérieusement pas drôle

 

En 2014, le réalisateur britannique Matthew Vaughn séduisit les amateurs d’action et d’humour avec le film Kingsman : The Secret Service (Kingsman : services secrets).

Gros succès surprise, le film contait les tribulations d’un jeune homme issu d’un milieu pauvre après son recrutement par une organisation secrète guindée vouée à la défense du monde.

Un second volet, en 2017, vint ajouter une cousine américaine à ladite organisation. En attendant un troisième opus d’ores et déjà annoncé, voici que prend l’affiche The King’s Man (Kingsman : première mission), un antépisode relatant la fondation de l’agence Kingsman.

Campé, hormis le prologue, à l’aube de la Première Guerre mondiale puis pendant celle-ci, le film met en scène Orlando Oxford (Ralph Fiennes), un duc au passé héroïque devenu pacifiste, qui couve plus que de raison son fils Conrad (Harris Dickinson), qui lui ne pense qu’à s’enrôler.

Dans cette page d’histoire alternative, le conflit de 1914-1918 est ourdi en coulisses par un mystérieux mégalomane (dont on a tôt fait de deviner l’identité) qui, depuis son repaire en montagne, envoie ses agents en Russie, en Allemagne, en Angleterre ainsi qu’aux États-Unis, afin de semer la discorde. L’un de ces sbires n’est autre que le mystique Rasputin (Rhys Ifans).

Personnages « jetables »

On le dit tout net, The King’s Man déçoit. L’une des caractéristiques les plus agaçantes du film est sa façon pour le moins cavalière de disposer de ses personnages, dont plusieurs s’avèrent « jetables ».

Le film repose pour le compte sur une intrigue surpeuplée (d’excellents interprètes comme Gemma Arterton, Djimon Hounsou et Charles Dance sont sous-utilisés).

Ceci expliquant en partie cela, le récit est éparpillé au possible.

Drame de pacotille

Tout aussi problématique : The King’s Man, qui rappelons-le s’inscrit dans un univers de comédies d’action, néglige complètement, et inexplicablement, sa composante humoristique. Autrement dit, le film se prend très, très au sérieux. Tout le volet dans les tranchées, au plus fort de la Grande Guerre, ressemble à un ersatz de 1917 (Sam Mendes, 2019).

Or, ni Vaughn ni son coscénariste Karl Gajdusek (qui succède à Jane Goldman, coautrice avec le cinéaste des deux précédents films ainsi que des savoureux Kick-Ass et Stardust) ne se révèlent particulièrement doués pour le drame.

Il en résulte un ton incertain, souvent solennel, puis, soudainement, brièvement, quasi burlesque.

On pense, par exemple, à ce passage entre Orlando et Rasputin, alors que ce dernier se propose de guérir la jambe scarifiée du premier en la léchant goulûment : s’ensuit une séquence homoérotique détonnante où Fiennes joue l’extase avec sérieux face à un Ifans caricatural. Et ça s’étire…

D’ailleurs, même les scènes de combats auraient gagné à être resserrées. Bref, outre qu’il n’amuse pas, le film divertit assez peu.

 

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lejournaldemontreuil.nordlittoral.fr

La médaille de l’Assemblée Nationale pour les écoliers de Bouin-Plumoison

https://lejournaldemontreuil.nordlittoral.fr/132994/article/2021-12-23/la-medaille-de-l-assemblee-nationale-pour-les-ecoliers-de-bouin-plumoison#popin-newsletters-form

4-5 minutes


Récompense

La classe de Léa Proix a réalisé une magnifique maquette représentant les tranchées de la première guerre mondiale.

Par Mauricette Faÿ |

Après un travail en classe sur la première guerre mondiale, Léa Proix, l’enseignante, a fait appel à l’imagination de ses 23 élèves de cours moyens 2e année du Regroupement Pédagogique Bouin-Plumoison – Marconnelle, afin de trouver une idée pour réaliser une action à l’occasion du 11 novembre.

Trouver une idée pour le 11 novembre

« L’an dernier, la classe avait réalisé des Bleuets, il fallait donc trouver autre chose », explique Mme Proix.

Les écoliers ont proposé une maquette, des panneaux d’information ou de mettre des fleurs et un dessin au monument aux morts.

Après mûre réflexion, la classe a retenu l’idée émise par Corentin Routier : créer une maquette qui représente les tranchées.

Il a ensuite fallu concrétiser ce projet et le travail n’a pas manqué pour ces jeunes.

« Nous sommes montés d’un cran cette année avec cette maquette »

Léa Proix

Les tranchées sont symbolisées avec des boîtes de lait vides et peintes, les petits sacs de sable sont en pâte à sel. Les barbelés ont été conçus avec du fil de fer qu’il a fallu dénuder de son enveloppe verte. Des échelles et des soldats ont été peints pour coller à l’époque.

Cette réalisation a été présentée le jour de la commémoration du 11 novembre et a retenu l’attention. Elle a suscité de nombreux commentaires élogieux et surtout des félicitations des anciens combattants et des habitants du village, impressionné par ce travail qui a demandé des heures. Les écoliers peuvent être fiers de leur réalisation qui trône dans la classe.

Une médaille

Président de l’association des anciens combattants mais aussi député, Robert Therry voulait récompenser ces jeunes pour leur investissement et surtout les encourager à préserver le devoir de mémoire. Il a également salué l’initiative de la professeur des écoles.

« Certains d’entre-vous étaient présents aux monuments aux morts », soulignait le président des Anciens Combattants qui ajoutait « je vous félicite pour ce travail, vous qui n’avez pas connu cette période où des jeunes sont partis à 20 ans défendre leur pays ».

En présence de Pierre Liefhooghe et de Claude Bacquet, respectivement maire de Bouin-Plumoison et de Marconnelle et de Véronique Caron, directrice du RPI, il a remis à chaque élève et à l’enseignante la médaille de bronze de l’Assemblée Nationale. Médaille gravée au nom de chaque élève, des enfants qui garderont longtemps en mémoire cette action.

« C’est formidable ce que vous avez réalisé. Le devoir de mémoire va perdurer », dira la directrice du RPI Véronique Caron, paroles appuyées par les maires des deux villages.

Prix du civisme

Vice-président départemental de l’association de l’Ordre National du Mérite et référent du prix du civisme, Jeannick Caron a fortement conseillé à Véronique Caron et à Léa Proix de concourir pour le prix de l’éducation nationale, prix attribué chaque année par un jury. L’école de Bouin pourrait encore être mise à l’honneur pour ce magnifique travail.

 

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Bruno Mayorgas a dédicacé son dernier livre sur la Grande Guerre

Lundi, l’auteur Bruno Mayorgas a dédicacé son nouvel ouvrage “Cette maudite guerre”. Il a décidé de reverser ses droits d’auteur à l’association.

  « Dimanche 30 août 1914, Je me décide à consigner ici quelques notes sans importance, pensant qu’elles pourront plus tard avoir quelque intérêt et que, quoiqu’il arrive, mon petit Maurice les lira (peut-être !) avec plaisir. Je commence un peu tard : mais je ne pouvais pas croire, pas plus que les autres, que nous étions si près de l’invasion ennemie. Et cependant il en est ainsi. Les Anglais refoulés de Compiègne, occupent la ville. Camions, chevaux, voitures de toute sorte encombrent les places, et demain toutes les rues seront occupées. »
La Première Guerre mondiale est aujourd’hui un évènement connu de tous. Mais si de nombreux témoignages ont été publiés, peu montrent les tourments d’un homme.
Le médecin Gustave Chopinet, maire d’un chef-lieu de canton de l’Oise, rend compte avec beaucoup de finesse des premiers mois de l’année 1914 : l’invasion allemande, son assistance auprès des blessés avec sa fille Marguerite, l’administration communale face aux réquisitions militaires allemandes et alliées, son activité au sein du Conseil général de l’Oise, la formation du premier comité des réfugiés de l’Oise à Paris, mais aussi ses peurs et ses peines.
Loin de la gloire militaire, l’homme souffre et doute. Il se dévoile avec justesse et nous permet une immersion complète au coeur de cette « maudite guerre ».

Préface de Jean-Yves Bonnard, président de la Société Historique, Archéologique et Scientifique de Noyon, directeur de Canopé-Oise. Avant-propos, notes et index réalisés par Éric Dancoisne, président de la Société d’Histoire et d’Archéologie du Valois, professeur d’histoire au Lycée européen de Villers-Cotterêts.

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Senones : un ouvrage inédit sur les traces rupestres de la Grande Guerre publié par Edhisto B.MORVAN 4-5 minuteshttps://www.vosgesmatin.fr/culture-loisirs/2021/12/24/senones-un-ouvrage-inedit-sur-les-traces-rupestres-de-la-grande-guerre-publie-par-edhisto

 vosgesmatin.fr

La maison d’édition Edhisto et le Collectif de recherche international et de débat sur la guerre de 1914-1918 viennent d’éditer « Traces rupestres de combattants (1914-1918) ». Son auteur Thierry Hardier, docteur en histoire, enseignant et membre du Crid 14-18, a déjà publié de nombreux ouvrages dont près d’une dizaine de projets pédagogiques réalisés avec des élèves du collège Paul-Eluard de Noyon. La plupart sont d’ailleurs parus chez Edhisto. Ce nouveau livre est issu de sa thèse de doctorat soutenue en décembre 2011 à l’Université de Strasbourg.

« Cet ouvrage est la somme des recherches les plus profondes et les plus documentées effectuée sur les traces épigraphiques des soldats de la Grande Guerre sur et autour du Chemin des Dames. Une indéniable référence qui fait date dans la discipline », explique l’éditeur Yann Prouillet. « L’auteur s’est attaché à connaître et à documenter au maximum les graveurs : qui étaient-ils ? Des artistes ou non ? Que voulaient-ils dire au travers de leurs représentations et d’où tiraient-ils leur source… Certains soldats avaient reproduit sur la craie des cartes postales voire des étiquettes de fromage, de vin… Certains avaient envie de laisser un message politique, d’autres d’exercer un art. »

Parmi les plus de 4 500 œuvres relevées, Thierry Hardier a effectué un classement par catégorie : art populaire, inspiration patriotique ou encore des représentations à caractère sexuel. « La trace dans les carrières souterraines a autant d’importance qu’un témoignage. C’est un matériau anthropologique comme les autres. » Son étude porte sur les traces laissées par des combattants français, allemands, anglais, américains avec des représentations qui varient selon la nationalité. « Tous ont néanmoins des préoccupations qui peuvent se recouper car ce sont des hommes qui vivent les mêmes contraintes. » L’ouvrage comporte 580 illustrations couleurs qui donnent la pleine mesure de la beauté des réalisations.

« Dans les Vosges, le grès ne permettait pas de graver ce type de représentations. Par contre dans les dizaines de kilomètres de galeries souterraines qui étaient recouvertes de bois, il y avait très vraisemblablement des réalisations, des crayonnés, or tout a disparu. Le bois est un mauvais support de conservation. » A Châtas, le portrait d’un soldat bavarois dessiné sur le plâtre d’une chambre, sorti de l’oubli récemment, est assurément le plus beau graffiti découvert dans ce secteur des Vosges.

« Traces rupestres de combattants » 446 pages, 41 € + port www.edhisto.eu Tél. 03 72 58 01 14.

Journal de bord d’un soldat alsacien sur le front russe en 14-18

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L'écrivain Chérif Zananiri se penche sur les femmes dans la Résistance durant la Première Guerre mondiale

7-9 minutes


Avec Soeurs d'armes, l'écrivain eurélien Chérif Zananiri évoque une nouvelle fois la place des femmes durant la guerre mais en abordant l'angle de la Résistance en 1914.

Avec Soeurs d'armes, l'écrivain eurélien se plonge dans l'histoire vraie de quatre femmes qui ont fait d'un casino un lieu de la Résistance durant la Première Guerre mondiale

Avec Soeurs d’armes, l’écrivain eurélien se plonge dans l’histoire vraie de quatre femmes qui ont fait d’un casino un lieu de la Résistance durant la Première Guerre mondiale (©Laurent Rebours)

Par Laurent REBOURS Publié le  

Ecrivain ultra-prolifique, Chérif Zananiri a posé ses valises à Fontenay-sur-Eure (Eure-et-Loir) en 1975, il ne venait pas de bien loin, du Loiret où il a toutes ses racines.

Physicien de formation mais passionné par l’écriture, il a résolu très rapidement l’équation en conjuguant les deux. A raison de deux ouvrages par an environ, il a déjà derrière lui une sacrée bibliographie et il s’intéresse cette fois au destin de quatre femmes devenues héroïnes de la Résistance durant la Première Guerre mondiale, dans l’Aisne.

La physique et la plume

Chérif Zananiri, lorsqu’on l’interroge sur sa carrière, se définit comme quelqu’un « d’un peu gourmand, maladroit, qui exagère en menant trois carrières à la fois ! »

C’est qu’il a toujours eu soif de connaissances et de transmission de ces savoirs. Il opte pour la voie scientifique en devenant physicien jusqu’à exercer comme professeur agrégé, enseignant d’université et dans les écoles d’ingénieur.

Une voie d’excellence dans laquelle il faut savoir se remettre en cause, s’adapter. « J’ai fait cela jusqu’à 65 ans ».

Mais dès ses débuts, l’écriture le démange. Alors, dans les années quatre-vingts il se lance dans des ouvrages autour de la physique.

C'était un peu austère certes mais très intéressant de proposer des ouvrages généralistes avec une approche plus intuitive, un point de vue plus américain car la physique est une langue vivante !

Cette discipline reste encore profondément ancrée (et encrée) dans son ADN puisque son dernier ouvrage date d’il y a dix-huit mois, « à destination des parents et des grands-parents qui ne savent pas quoi faire de leurs enfants ou petits-enfants, 250 expériences de physiques à réaliser ! »

Une histoire du temps, loin d’être brève

Tout doucement, dans les années quatre-vingt-dix, Chérif Zananiri a opéré une bascule progressive, mettant de côté la physique (un peu) pour se pencher sur d’autres thématiques qui lui tenaient à coeur.

Après une bonne cinquantaine d’ouvrages spécifiques, le voilà qui s’intéresse au temps, à son appréhension… Suivent un deuxième puis un troisième ouvrage, sa réflexion s’affine.

De la physique il passe à l’histoire de la physique, à celle des physiciens et à l’histoire tout court.

Un pas qu’il franchit il y a une dizaine d’années avec toujours la même énergie l’amenant à publier deux ouvrages par an environ.

Je ne suis pas pour pédagogiser, je n'arrive pas avec un but précis. Ce sont des livres sérieux, documentés, mais c'est au lecteur de faire son parcours, de prendre du plaisir avec l'histoire.

Le rôle des femmes dans les conflits

La bibliographie de l’écrivain eurélien compte au moins sept ouvrages évoquant la place des femmes dans les conflits à l’image par exemple de Mado, retour de l’enfer qui se passe à Nogent-le-Rotrou.

Dans ces guerres, les femmes jouent souvent un rôle prépondérant, font preuve d’une force et d’un courage transcendés, jusqu’à devenir héroïques. Mais sitôt le conflit terminé, elles retournent bien souvent à leur condition dans laquelle une société patriarcale les avaient installées.

Avec Soeurs d’armes, l’auteur évoque un fait historique, une histoire vraie qui prend pour cadre Saint-Quentin (Aisne) avec l’occupation de la ville durant la Première Guerre mondiale.

Comme il l’affectionne, comme le ferait un Impressionniste par succession de petites touches, il parle de la grande histoire par le petit bout de la lorgnette. Le roman prend corps en retraçant le parcours incroyable de quatre femmes, Alice, Léonie, Mathilde et Isabelle, dans cette ville occupée dès 1914. Une ville qui compte tout de même quelque 50 000 habitants.

Tous les hommes virés de la cité

La ville est considérée comme germanisée dès 1914 après que les troupes d’occupation aient pris soin de virer tous les hommes en âge de combattre de la cité. Les exactions se multiplient, les actes de torture, la population affamée… terrible « répétition » de ce que le nazisme sera une quinzaine d’années plus tard.

Les hommes étaient partis au front et ceux qui étaient encore présents ont été dégagés. C'est donc une ville essentiellement féminine que les occupants ont conçu, pour le "repos du guerrier".

De huit à neuf mille gradés allemands s’installent alors, notamment directement chez les gens. Ils ferment les lieux de vie, les bistrots sont remplacés par des tavernes, les livres en français disparaissent… « tout était fait pour recréer un petit coin d’Allemagne ».

Quatre femmes créent leur casino

Dans ce chaos, quatre femmes d’âges et de destins différents font connaissance en prison.

L'une d'entre-elles suggère de créer de toutes pièces un casino pour que les Allemands et leurs sympathisants s'y retrouvent. Autant dire un lieu où l'on échange, où l'on parle, où l'on se confie…

En sous-marin, ces informations précieuses servent évidemment à la Résistance même si le vocable est davantage attachée à la Seconde Guerre mondiale. L’Angleterre n’est qu’à quelques encablures de l’autre côté du Channel.

Ces femmes créent très exactement le Kasino qu’elles font tourner jusqu’à la fin de la guerre avec une dernière année tragique lorsque la ville est rasée à 95% par les occupants en déroute.

Et puis les femmes retournent aux fourneaux

Ces quatre femmes qui connaissent en quelques années une destinée héroïque, basculent dans leur vie antérieure une fois les hommes de retour au bercail.

« Elles rentrent chez elles, comme elles en avaient l’habitude, retrouvent leur quotidien de routines, n’ont pas le droit de vote » souligne l’auteur.

Quatre vies romancées mais qui s’inscrivent dans un gros travail de recherche auprès des archives, des coupures de presse « tout spécialement sur la façon dont les gens vivaient, comment on les envoyait aussi en prison ».

Chérif Zananiri brosse souvent plusieurs portraits dans ses ouvrages, « il y a toujours quelqu’un auquel on put s’attacher, s’identifier ».

Des romans historiques qui sont aussi autant de leçons de vie à transposer dans notre société actuelle.

█ Pratique : Soeurs d’armes aux éditions Ramsay. 300 pages. 19 €. Dans les librairies locales et en ligne. Des dédicaces sont prévues quand la situation sanitaire le permettra, en principe une est programmée le 5 juin 2021 à La Procure de Chartres de 14h30 à 18h.

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LIVRE La vie quotidienne d’un poilu, correspondance d'Hervé Le Coz à sa femme, par Michel Le Goff

2-3 minutes


Dans “La Grande Guerre (1914- 1918) : témoignage de la vie quotidienne d’un poilu”, Michel Le Goff a compilé les lettres d'Hervé Le Coz, de Plouvien, à son épouse depuis le front.

La vie quotidienne d'un poilu

(©Dialogues).

Par Rédaction Côté Brest Publié le  

Vous pensiez avoir tout lu sur la Première Guerre mondiale ? Michel Le Goff, membre de l’Agip (Association guipavasienne pour l’identité et le patrimoine), va vous prouver le contraire avec cet ouvrage dont le titre complet est La Grande Guerre (1914- 1918) : témoignage de la vie quotidienne d’un poilu.

Les lettres d’Hervé Le Coz

Ce livre de 700 pages compile les lettres qu’Hervé Le Coz, originaire de Plouvien, avait adressées depuis le front à son épouse : comme le dit Goulc’han Kervella dans la postface, ces missives forment «un ensemble cohérent qui couvre toutes les années de guerre et même un peu après». Elles constituent donc un document d’autant plus précieux qu’il est excessivement rare qu’une famille de poilu ait conservé une correspondance aussi abondante.

Des notes historiques sur le conflit permettent de resituer les missives d’Hervé Le Coz dans
leur contexte.

Infos pratiques
Michel Le Goff, Témoignage de la vie quotidienne d’un poilu, éditions Skolig al Louarn.
Prix : 15 euros.

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estrepublicain.fr

Un livre sur les soldats des cimetières allemands

L'Est Républicain

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La Grande Guerre a marqué les territoires du nord meusien et notamment la ville de Montmédy, où trois cimetières témoins attestent du nombre de victimes. Un travail de mémoire vient de recenser tous les soldats qui y reposent.

Par – 18 déc. 2021 à 22:38 – Temps de lecture : 2 min

Pierre Lenhard, l’historien passionné de la Grande Guerre, en collaboration avec Karl Jürgen Reif et Laurent Schneider, a réalisé un ouvrage bilingue (en français et en allemand) sur l’ensemble des soldats inhumés dans les trois cimetières militaires de Montmédy : celui situé en face du magasin Aldi, le cimetière de la Ville basse, où plusieurs sépultures militaires sont présentes, mais aussi celui…

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Eugène Birsinger par le verbe et l’image 
Par Paul-Bernard MUNCH – 02 déc. 2021 à 18:35

« Weltkrieg » est avant tout l’hommage d’une petite-fille à son grand-père. Claire a rencontré Eugène en découvrant, dans le grenier familial de Neuwiller, quatre carnets de près d’un millier de pages calligraphiées et illustrées, traduits et réunis en un ouvrage de 854 pages présenté vendredi à Hégenheim.

« Weltkrieg » est la chronique d’un paysan qui rêvait d’être artiste et non cultivateur. C’est la beauté de la calligraphie et l’expressionnisme des couleurs, l’impertinence du trait, la puissance de l’ironie et du grotesque pour surmonter la tragédie humaine. Avec cette ode à la liberté et à la résistance, la foi en l’avenir qui est face à un présent si terrible.

Né en 1871, année de l’annexion, Eugène Birsinger est Alsacien, Français de tout son cœur et Allemand de fait. C’est un agriculteur établi à Neuwiller, père de sept enfants à nourrir pendant près de cinq années de restrictions alimentaires. Ce pacifiste, humaniste et rêveur, envoyé comme soldat en Prusse occidentale malgré son âge, sa surdité d’une oreille et ses champs. Francophile invétéré, il pense et écrit en allemand et en dialecte alsacien. Et prend pour cadre Neuwiller, dans une zone de frontière, faite de barrières et de barbelés, à cinq kilomètres de Bâle.

« J’avais 25 ans quand le hasard a mis entre mes mains un volume sur la Première Guerre mondiale, richement illustré, signé du même nom que le mien. J’apprends que mon grand-père a tenu un journal de guerre et je finis par découvrir les autres tomes, rangés ou enfouis, recouverts du voile de l’oubli », explique Claire Lebailly-Birsinger. Au lendemain de la disparition de l’auteur, en 1947, les enfants avaient préféré ne plus évoquer cet épisode épistolaire qui avait valu à la famille railleries et moqueries à Neuwiller, où seul le travail physique, du matin au soir, méritait reconnaissance. Claire Lebailly-Birsinger est professeure agrégée d’allemand et docteure en littérature. Son doctorat, soutenu en 1993 à l’université Marc-Bloch de Strasbourg, est dédié à l’étude critique de la chronique de son grand-père.

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« Weltkrieg » : la Grande Guerre racontée par un paysan du Sundgau

Durant les quatre années de la Première Guerre mondiale, un paysan du Sundgau, Eugène Birsinger, tient la chronique illustrée d’une vie villageoise bousculée par une Histoire qui s’emballe. Ses carnets, aujourd’hui édités, documentent le quotidien de la Grande Guerre dans la campagne alsacienne.

14-18 / Grande Guerre – 2eme Edition – En 1917 mon grand-père Charles, alors jeune Lorrain de 19 ans, est enrôlé bien malgré lui, pour la Grande guerre, dans l'armée Impériale allemande. Si l’Alsace-Lorraine, est allemande à l’époque, car annexée en 1871, beaucoup d’Alsaciens-Lorrains ont gardé un cœur français. C’est le cas de la famille de Charles qui habite près de la frontière Française. Ce furent ainsi 380 000 hommes des régions annexées, qui porteront l'uniforme vert-gris en 14-18. Il écrira un livre dans les années 60-70 qu’il n’avait pas réussi alors à éditer et que j’ai décidé de terminer et de publier lors du centenaire de la Grande Guerre. Il avait très peu parlé de sa guerre, et peu de personnes avaient connaissance de ses écrits avant que je les redécouvre en 1993. Il renfermait le secret d’un jeune homme de 19 ans, qui dans la tourmente des combats, non loin du Chemin des Dames, rencontrera une jeune fille à Laon. Mais les lignes de la guerre et de l'amour pourront elles suivre la même destinée ? Il y décrit aussi comment la Grande Guerre va l’entrainer sur les lignes du conflit à Verdun, Saint-Quentin, au chemin des Dames, puis à participer à la grande offensive du printemps 1918 dans l’Aisne. Son régiment, le 462eme, sera celui qui pénétrera le plus loin dans les lignes françaises, jusqu’à la célèbre bataille de bois Belleau, contre les US marines, à 80 kilomètres de Paris. Ce sera le tournant de la guerre de 14-18, car ensuite les alliés repousseront les troupes allemandes jusqu’à la victoire finale, et l’armistice du 11 novembre 1918. Pendant un an, je vais compléter les écrits de Charles, avec de nombreuses recherches dans les archives militaires et civils, des recherches généalogiques, pour tenter de percer quelques secrets que la pudeur de l’écriture de mon grand-père ne dévoilait pas complètement. Il faudra donc attendre cinquante ans pour je termine son travail et que je publie son livre. Ce livre n'est pas une fiction.

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Le petit-fils de Raoul Descat, Roland, a retrouvé quatre ans de correspondance entre ce soldat et ses proches pendant la Grande Guerre. Son frère Jean-François en a fait un livre, “Je vous écris des tranchées”.

Vivre et mourir à la guerre

Carte interactive comme modèle à la mienne.

https://archives.cd08.fr/arkotheque/navigation_facette/index.php?f=grandecollecte&mde_present=carte&reset_criteres=1

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L’auteur a pris la plume en espérant un jour être lu, comme témoin des événements. Il l’est enfin, 100 ans plus tard.

Anglais bataille de la somme

Un Britannique raconte en anglais l’histoire de son grand-oncle, soldat pendant la Grande Guerre, au musée Somme 1916 d’Albert

Dominique était en face

Pages web dans le quel on trouve un extrait de Dominique Richert

http://parcourir.free.fr/voy.php?aut=richert

Des mémoires de 14-18 traduits en français

« La Grande Guerre d’un Alsacien Lorrain », est le témoignage d’un habitant de la vallée de la Fensch, Nicolas Freistroffer, enrôlé dans l’armée allemande en 1914 comme « Malgré Nous ». Le livre, traduction d’un texte allemand, est disponible. Roger Duval, chargé de la mise en page de l’ouvrage, conserve en fond d’écran la photo de Jean Nikaes, traducteur de cette épopée.  Photo RL Le livre, publié en 1933 à Metz par Paul Even, intitulé « Frontberichte eines Lothringers 1914-1918 », écrit en allemand, trônait depuis plus de 70 ans dans la bibliothèque d’un passionné, Jean Nikaes, membre de l’association d’histoire locale Au fil du temps, décédé en septembre 2020. Ce Knutangeois a eu à cœur de traduire en français ce témoignage du sort cruel des Alsaciens et des Mosellans, appelés à prendre les armes pour la défense de l’empire allemand de Guillaume II, mais restant Français de cœur. Sa traduction vient de sortir aux éditions Fensch Vallée.

Artilleur dans la Meuse puis Poilu d’Orient

Né en 1891 à Erzange, Nicolas Freistroffer a été employé durant de longues années sur le site de la Paix à Knutange. Nicolas Freistroffer a participé, comme artilleur, aux premiers combats en Meuse en 1914 avant de connaître les tranchées de l’Argonne, l’enfer de Verdun, les combats en Macédoine, la bataille de Monastir, la malaria, le retour sur le front ouest et la révolution spartakiste de 1918 dans les grandes villes allemandes. Son témoignage montre l’évolution de ses sentiments quand il est confronté aux atrocités du conflit, qu’il décrit avec beaucoup de réalisme, puis à la méfiance et au mépris de la part des Allemands, car il était Lorrain. « La Grande Guerre d’un Alsacien Lorrain », de Nicolas Freistroffer, traduit par Jean Nikaes, est disponible auprès de l’association d’histoire localeAu fil du temps. 

Tél. 06 44 88 43 35.

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Un livre de vingt lettres à son grand-père Aimé Gauthier

L’auteure a également fait des recherches sur le camp d’internement de Rouillé.
© Photo NR

L’ancienne maire de Rouillé vient de publier aux éditions La Geste, « Lettres à Aimé Gauthier. Des enfances en Poitou protestant ». Véronique Rochais-Cheminée a passé toute son enfance à Rouillé dans la maison située dans la rue qui porte le nom de son papa André, médecin et résistant. Le roman intitulé Lettres à Aimé Gauthier. Des enfances en Poitou protestant, qu’elle vient de publier aux éditions poitevines La Geste, est un récit épistolaire qui, à travers 20 lettres, tisse, pour ce grand-père, ce que fut la vie de sa femme Clémence, de sa fille unique Marguerite, de sa descendance, dans leur grande maison d’enfance.
Une réflexion sur la famille vue par les enfantsToute petite, assise à table au côté de sa maman, elle avait, en face d’elle, le portrait de ce grand-père mort au tout début de la Grande Guerre en septembre 1914. Un parfait inconnu, seulement connu à travers les récits de sa fille et de sa femme. À travers ces 20 lettres où s’élabore ce récit familial, il y a pour l’auteure, plus qu’une simple évocation des vies de sa famille.
C’est une réflexion où elle convie le lecteur à se laisser aller sur les rêveries de son enfance, ses capacités d’observation, ses peurs mais aussi les bonheurs, les jeux de cette enfance. Une réflexion aussi sur les lieux de cette enfance, sur sa maison, « son coin du monde », la fenêtre par laquelle nous voyons ce monde, ce lieu imprimé pour toujours en chacun de nous. Une réflexion sur la famille vue par les enfants, plus encore dans les familles nombreuses, le regard porté, le vécu si différent d’un enfant à l’autre.
Une réflexion sur le temps qui passe, l’attente, « la rêvasserie », mais aussi et surtout une réflexion sur la vie car ces lettres sont aussi traversées de pertes et de douleurs et cela s’accompagne d’une réflexion sur la foi et le dogme, tout cela sur le ton du récit…, de l’histoire, des histoires que l’auteure raconte à ce grand-père.
« On ne vit pas sans être accompagné, façonné, par tous ceux et toutes celles, par toutes ces choses, ces lieux, ces impressions, etc. qui nous font tenir debout, raconte Véronique Rochais-Cheminée. C’est cela qui nous constitue et c’est cela dont j’ai voulu faire part à ce grand-père. Les faits sont sans doute spécifiques à cette famille, mais si j’en crois tous les retours que j’ai déjà, chacun peut y retrouver la part d’enfance qui nous habite tous, heureusement. »
Ce livre, contrairement à ce qui a pu être dit ou plutôt classé, n’est pas un témoignage, ni un documentaire historique sur la guerre de 14-18 et le Poitou protestant. Il comporte, c’est sûr, une part de recherches historiques d’archives sur la Première Guerre mondiale et le parcours de ce grand-père dans ce conflit ; parcours mal connu de sa famille. L’auteure ne s’amuse pas à retrouver et s’inscrit dans le contexte du Poitou protestant qui est le sien.
> Véronique Rochais-Cheminée dédicacera son livre au magasin Spar de Rouillé, vendredi 18 décembre de 9 h 30 à 12 h et samedi 19, de 10 h à midi. Il est en vente dans les librairies de Poitiers, à la Maison de la presse de Lusignan, à la FNAC. > « Lettres à Aimé Gauthier. Des enfances en Poitou protestant » : Éditions La Geste. Prix 20 €, 190 page

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Liberté, égalité… déportées ! Le récit d'Anne-Marie, de Thann

Jean-Louis Spieser, passionné par les pans oubliés de l'histoire alsacienne, a traduit le récit d'une Thannoise, déportée en France dès 1914

Rund Um. Jean-Louis Spieser aime lire ce que d'autres ne lisent plus : des écrits en allemand, témoignages particuliers, ou récits de guerre, qui donnent un autre éclairage sur l'histoire régionale. Et il les traduit, afin de les tirer de l'oubli. 

Jean-Louis Spieser lit des témoignages en allemand gothique que plus personne en lit.

Jean-Louis Spieser lit des témoignages en allemand gothique que plus personne en lit. • © Christian Laemmel / France télévisions

Alsace

Jean-Louis Spieser est un archéologue d'un genre particulier. Ou plutôt, une sorte de Sherlock Holmes qui, inlassablement, mène sa quête. Chez les bouquinistes et sur Internet, il cherche des textes rares, des témoignages méconnus, principalement sur des pans oubliés de l'histoire alsacienne.  D'ordinaire, ces textes sont écrits en allemand gothique, qui rebute les lecteurs actuels. Alors, il les traduit en français pour que tous y aient accès. Et lorsque des informations complémentaires lui manquent, des noms, des dates, un contexte, il ne ménage ni sa peine ni son temps pour les retrouver. Afin de pouvoir asseoir chaque récit sur des bases vérifiées, et de lui rendre toute son épaisseur humaine. Remettre en lumière des pans oubliés de l'histoire régionale   "J'aime donner la parole aux petites gens, ceux qu'on n'entend pas, et qu'on ne trouve pas dans les livres d'histoire" explique Jean-Louis Spieser. Originaire du Sundgau, cet enseignant ra posé ses valises dans le pays welsche. Et occupe largement sa retraite avec ses traductions et ses recherches. "J'adore chercher" avoue-t-il. "J'ai même plus de plaisir à chercher qu'à trouver." 

Tel un Sherlock Holmes, il cherche les indices dans les archives et les vieux journaux.

Tel un Sherlock Holmes, il cherche les indices dans les archives et les vieux journaux. • © Christian Laemmel / France télévisions Quand il déniche un récit qui lui semble digne d'intérêt, il en fait un livre, largement documenté. Livre qui, souvent, jette une lumière inédite sur des périodes troubles de notre passé. Et par là, Jean-Louis Spieser offre au grand public, mais également aux historiens et aux chercheurs, des pépites auxquelles ils n'auraient plus eu accès.   

J'aime donner la parole aux petites gens, ceux qu'on ne trouve pas dans les livres d'histoire. 

Jean-Louis Spieser

Exemples parmi d'autres : deux de ses livres, "Lettres à Elise" et "1870, l'année terrible" racontent le quotidien de la guerre franco-prussienne en Alsace. Le premier par le biais de lettres de soldats allemands, le second à travers le témoignage d'un Alsacien de Lembach. "Derrière les portes de l'Extrême-Orient" et "C'était Shanghaï" reprennent les récits de voyage d'une aventurière du début du 20e siècle, Ilse Jordan.
Des Alsaciens déportés ou emprisonnés en France dès 1914  

Parmi d'autres de ses titres, "Prisonniers au château d'If et aux îles du Frioul""Août 1914, les déportés d'Avricourt" et "Quatre années de captivité en Corse" rapportent les témoignages d'Alsaciens emprisonnés en France dès le début de la Première Guerre mondiale. Une période d'histoire totalement oubliée des manuels scolaires.

Parmi les livres traduits par Jean-Louis Spieser, une demi-douzaine parle d'Alsaciens déportés ou prisonniers des Français dès 1914.

Parmi les livres traduits par Jean-Louis Spieser, une demi-douzaine parle d'Alsaciens déportés ou prisonniers des Français dès 1914. • © Christian Laemmel / France télévisions L'intérêt pour cette dernière thématique est venu à Jean-Louis Spieser par le biais d'un petit livre déniché chez un brocanteur, et qui rassemble toute une série de témoignages : "Leiden verschleppter Elsässer-Lothringer, von ihnen selbst erzälht" (Les souffrances d'Alsaciens-Lorrains déportés, racontées par eux-mêmes). "Quand je l'ai lu, je n'ai d'abord pas voulu y croire, car ces récits étaient terribles" reconnaît-il. "Tout le monde me disait : 'c'est juste de la propagande, ce n'est pas possible. Si c'était vraiment arrivé, on le saurait.' Mais je suis d'un naturel curieux, et j'ai voulu savoir."  Tout le monde me disait : 'Si c'était vraiment arrivé, on le saurait.' Mais je suis d'un naturel curieux, et j'ai voulu savoir.  Jean-Louis Spieser

Il a donc cherché – et trouvé – d'autres témoignages du même genre. Et tous corroboraient cette information : dès 1914, des Alsaciens ont été faits prisonniers en France, parce qu'ils étaient allemands.

Jean-Louis Spieser a exhumé une bonne demi-douzaine de récits, en allemand, sur ce pan d'histoire régionale oublié

Jean-Louis Spieser a exhumé une bonne demi-douzaine de récits, en allemand, sur ce pan d'histoire régionale oublié • © Christian Laemmel / France télévisions

Des témoignages que Jean-Louis Spieser a traduits et fait éditer. Par simple souci de rétablir la vérité historique. "Ces gens ont souffert, je trouve que cent ans plus tard, on a le droit et le devoir d'en parler. J'ai compris qu'à l'époque, certains Français n'étaient pas corrects avec des Alsaciens, ça m'a fait mal, et j'ai voulu le partager. Sans faire de politique" assure-t-il.

Liberté, égalité… déportées ! Le récit d'Anne-Marie, de Thann

Son dernier livre sur ce sujet vient de paraître : "Liberté, égalité… déportées !" Il est basé sur le récit d'une certaine Anne-Marie, édité en très petit tirage en 1918 à Sarrebrücken (Saarland) : "Die Franzosen im Oberelsass – meine Kriegserlebnisse in Thann und als Geisel in Frankreich" (Les Français dans le Haut-Rhin – mon vécu durant la guerre à Thann, et comme otage en France).

La couverture du dernier livre de Jean-Louis Spieser

La couverture du dernier livre de Jean-Louis Spieser • © Christian Laemmel / France télévisions

Durant la Grande guerre, les troupes françaises sont arrivées à Thann dès l'été 1914 et n'en sont plus reparties. Et dans son petit livre, Anne-Marie "raconte qu'elle vivait à Thann. Quand les Français sont arrivés, ils ont déporté ses deux frères. Et plus tard, en avril 1915, elle-même a été déportée avec sa mère et sa petite sœur", depuis Ranspach, où elles avaient cherché refuge.  Quand les Français sont arrivés, ils ont déporté ses deux frères. Et en avril 1915, elle même a été déportée avec sa mère et sa petite soeur.  Jean-Louis Spieser            Le seul point de départ de Jean-Louis Spieser était ce petit livre, signé d'un simple prénom. Après une première enquête, des recoupements lui ont permis d'identifier le patronyme de la fameuse Anne-Marie : Hils. Il a compris qu'elle voulait rester quasi-anonyme pour ne pas mettre en danger ses frères, toujours emprisonnés à la publication du récit.         Il a aussi pu retrouver son acte de naissance à Colmar, et au fur et à mesure, en a appris davantage sur elle et ses proches. La mère était colmarienne, et les enfants étaient nés en Alsace. Le seul tort de cette famille, pour les Français, était l'origine du père, un "Altdeutscher" (Allemand de souche), venu de Forêt-Noire.

Derrière le récit anonyme, la fille d'un sculpteur célèbre

Mais ce père, Carl Hils, Thannois de cœur, était célèbre. Il avait réalisé une trentaine de statues qui ornent toujours la collégiale de Thann. Parmi elles, les douze apôtres, l'effigie de Léon XIII, pape de la fin du 19e siècle, sculptée à partir d'une photographie.  

Parmi la trentaine de statures de Carl Hils sur la collégiale de Thann, les douze apôtres (détail)

Parmi la trentaine de statures de Carl Hils sur la collégiale de Thann, les douze apôtres (détail) • © Christian Laemmel / France télévisions     Ainsi que, détails émouvants, la statue de Sainte-Anne portant la Vierge, qui évoque le prénom composé de la fille aînée. Et celle de Sainte-Madeleine, qui correspond à celui de sa femme et de sa fille cadette. En découvrant ces statues, Jean-Louis Spieser s'est dit très ému : "J'avais soudain un tout autre arrière-fond. Derrière le petit livre d'Anne-Marie il y avait toute une famille et toute une histoire."   Une tombe enfouie sous le lierre       Jean-Louis Spieser a aussi découvert que Carl Hils est mort en juin 1914, à peine quelques semaines avant l'arrivée des troupes françaises. Ses pas l'ont donc tout naturellement conduit au cimetière de Thann, à la recherche de sa sépulture. Il y a découvert que Carl Hils avait aussi signé plusieurs monuments funéraires encore en place, des colonnes brisées très ouvragées comme des dalles de marbre noir épurées. Mais sa propre sépulture n'était plus connue. 

Lorsqu'il l'a retrouvée, la tombe de Carl Hils était cachée sous le lierre.

Lorsqu'il l'a retrouvée, la tombe de Carl Hils était cachée sous le lierre. • © Christian Laemmel / France télévisions "La mairie m'a dit qu'elle n'existait plus" se souvient Jean-Louis Spieser. "Mais finalement je l'ai retrouvée, entièrement recouverte de lierre." Avec émotion, il s'est remémoré un passage du récit d'Anne-Marie. Au printemps 1915, juste avant de devoir quitter Thann, celle-ci raconte qu'elle "se rend sur la tombe une dernière fois et y prélève un peu de lierre."      Des centaines, voire des milliers de personnes sont venues à son service funèbre. Et deux mois plus tard, ses deux fils ont été déportés.   Jean-Louis Spieser    L'épitaphe ne laisse aucun doute : "C. Hils, sculpt. ad St. Theob." (Carl Hils, sculpteur à (la collégiale) Saint Thiébaut). Une inscription en latin car "la famille n'a vraisemblablement pas voulu d'une inscription en français, et n'avait plus le droit de la faire réaliser en allemand."  

Un journal d'époque, retrouvé aux archives, parle d'un millier de personnes venues à l'enterrement de Carl Hils.   

Un journal d'époque, retrouvé aux archives, parle d'un millier de personnes venues à l'enterrement de Carl Hils. • © Christian Laemmel / France télévisions     

Dans les journaux d'époque, le traducteur-détective a appris que "des centaines, voire des milliers de personnes sont venues au service funèbre de Carl Hils. Car il était très apprécié, et actif dans de nombreuses associations." "Mais" ajoute Jean-Louis Spieser, "deux mois, ou même seulement six semaines plus tard, ses deux fils ont été déportés." Et dix mois plus tard, sa femme et ses deux filles ont subi le même sort.

Des descendants retrouvés

Sur l'acte de naissance d'Anne-Marie figure également la date et le lieu de son décès, en 1966 à Stuttgart. A partir de cet indice, Jean-Louis Spieser a fini par retrouver les descendants du sculpteur, à Sigmaringen (Bade-Wurtemberg). "Au départ, ils n'étaient pas d'accord pour mon projet de livre" reconnaît-il. "Ils disaient : 'on est en Europe, la France et l'Allemagne sont des pays amis, et là, ça rappelle de mauvais souvenirs." Mais au bout d'un an, Jean-Louis Spieser a su les convaincre qu'il s'agissait d'un "véritable document pour nous, Alsaciens, qui nous permet de mieux comprendre notre propre histoire." 

Le récit d'Anne-Marie Hils, "un véritable document pour nous, Alsaciens, pour nous permettre de mieux comprendre notre histoire."

Le récit d'Anne-Marie Hils, "un véritable document pour nous, Alsaciens, pour nous permettre de mieux comprendre notre histoire." • © Christian Laemmel / France télévisions Il a pu transmettre à la famille de nombreuses informations, "trouvées dans la presse et les archives" qu'elle ignorait sur ses propres aïeux. Et de son côté, la famille lui a confié des documents et des photos, en l'autorisant à les reproduire dans son ouvrage.

La famille lui a aussi fait connaître un petit livre de souvenirs d'enfance qu'Anne-Marie a écrit bien plus tard. Cette fois, elle y parle explicitement de son père, et décrit les blocs de pierre qu'il magnifiait dans son atelier. Elle y raconte, entre autres, la création de la statue de Saint-Joseph, autre œuvre du sculpteur, qui domine toujours la commune de Willer-sur-Thur.  J'estime que cent ans après les faits, on a le droit de dire qu'en Alsace, des gens préféraient rester allemands plutôt que de devenir français.  Jean-Louis Spieser Lors de la présentation de son livre, jeudi 18 novembre à Thann, Jean-Louis Spieser a confié à la quarantaine de personnes présentes qu'avant la conférence, il s'était rendu au cimetière, placer une bougie sur la tombe du sculpteur. Les applaudissements nourris qui ont accueilli cette confidence l'ont "submergé d'émotion : j'en ai eu des frissons, car les gens ont compris le sens de mon travail" confie-t-il.

La croix surplombant Thann, qu'Anne-Marie Hils raconte avoir regardée une dernière fois au moment de quitter définitivement la ville.

La croix surplombant Thann, qu'Anne-Marie Hils raconte avoir regardée une dernière fois au moment de quitter définitivement la ville. • © Christian Laemmel / France télévisions

Arrivé au bout de cette nouvelle aventure historique et humaine, il se défend de toute intention politique. "Mon but est simple : si on n'en parle pas aujourd'hui, il sera trop tard. Et j'estime que cent ans après les faits, on a le droit de dire qu'en Alsace, il y avait des gens qui préféraient rester allemands plutôt que de devenir français. Sans en faire de la récupération partisane, ni de scandale. Cela fait partie de notre histoire. C'est comme ça."

 

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