Un jour, le vieux Dominique confia ses mémoires à un certain Claude Faffa, docteur en économie qui ne manqua jamais de lui rendre visite lorsqu'il était de passage à st Ulrich. Claude Faffa avait été touché par la sensibilité, l'humanisme de l'homme du terroir. Trés vite à la lecture des premières pages, Claude Faffa comprit qu'il avait affaire à un document exceptionnel. Il est conquis par la rigueur du récit, la sobriété du style, la sincérité du témoignage. Jamais Dominique Richert n'aurait imaginé que ses cahiers rangés dans la «s'Kuchalanschteria »puis dans le grenier (pendant 40 ans) se retrouveraient un jour sous une vitrine blindée exposés au grand public. Nickel ( le diminutif de Dominique) disait au découvreur Jean Claude Faffa (toujours avec nous) : « Jean Claude tu perds ton temps, je les ai écrit pour passer le temps d'ailleurs je n'avais pas de notes » Les jeunes découvriront que la guerre en vraie n'est pas un jeu vidéo mais une horreur. Des années durant, les cahiers de Dominique Richert dormiront au fond d'un tiroir du buffet. Dans l'anonymat et la poussière pour se retrouver 100 ans plus tard, le 5 juin 2021, en pleine lumière.