A contribué au film     https://www.bloodyminded.org/fr/#watch

Ceux qui se sont opposés à la guerre 

Bloodyminded est né de recherches sur les objecteurs de conscience pendant la Première Guerre mondiale. Nous avons découvert des récits sur l’objection de conscience en France, en Allemagne et au Royaume-Uni en consultant des archives à l’Imperial War Museum (Londres), au Militärhistorisches Museum der Bundeswehr (Dresde), aux Bundesarchiv (Berlin) et à la Bibliothèque nationale de France.

Tous ALLEMAGNE FRANCE GRANDE-BRETAGNE   Louis Lecoin

Louis Lecoin

FRANCE

Käte & Hermann Duncker

Käte & Hermann Duncker

ALLEMAGNE

Harold Steele

Harold Steele

GRANDE-BRETAGNE

Walter Roberts

Walter Roberts

GRANDE-BRETAGNE

Gaston Rolland

Gaston Rolland

FRANCE

Ernst Friedrich

Ernst Friedrich

ALLEMAGNE

Eugène Bévant

Eugène Bévant

FRANCE

Dominik Richert

Richert paysan en compagnie d'Annette Stahl.

Dominik Richert

ALLEMAGNE

Dominik Richert

Dominik Richert

Dominik Richert

Dominik Richert

Dominik Richert

En 1914, alors qu’il était posté dans le nord de la France, on ordonna à Richert de s’aventurer en terrain dangereux :

« Puisque c’était la mort assurée, j’ai refusé d’y aller, bien que mon supérieur m’ait crié dessus. Un sous-officier m’a donné l’ordre de sauter. Je lui ai répondu de sang-froid qu’il n’avait qu’à me montrer comment faire, mais lui-même n’en a pas non plus eu le courage. »

En savoir plus

Quelles raisons pour l’objection de conscience pendant la Grande Guerre ? Quels moyens pour éviter le service militaire à l’époque ? Quelles sanctions dans les différents pays européens ?

Cette section a été rédigée par notre équipe de recherche européenne. À partir de ses découvertes, elle nous présente les circonstances à l’origine de l’objection de conscience.

L’objection de conscience en France

À l’aube de la Première Guerre mondiale, les objecteurs de conscience pouvaient de manière générale être classés en deux groupes : les objecteurs politisés et les objecteurs religieux.

Apprenez-en plus sur l’objection de conscience pendant la Grande Guerre : motivations, opinions, soutien des différents partis et contexte historique.

Un texte de Daisy Gudmunsen, chercheuse – France.

L’objection de conscience en Allemagne

Au printemps 1918, au moins 200 000 soldats refusèrent de remplir leur « devoir » militaire. Sans soldats, la guerre n’existe pas.

Découvrez pourquoi des hommes ont refusé de servir leur pays, comment ils ont échappé au service militaire et les sanctions que leur a valu leur insoumission.

Un texte de Kristin Winkler, chercheuse – Allemagne.

 

Galerie d’images de recherches

Un aperçu des photos et documents d’archives découverts par Blast Theory en ligne, à l’Imperial War Museum (Londres), au Militärhistorisches Museum der Bundeswehr (Dresde), aux Bundesarchiv (Berlin) et à la Bibliothèque nationale de France.

Pages tirées de The Tribunal, Eva Gore Booth (1916)

Pages tirées de The Tribunal, Eva Gore Booth (1916)

Pages tirées de The Tribunal, Eva Gore Booth (1916)

Emplacements réservés aux casseurs de pierres, archives de l’Imperial War Museum de Londres

Photo des archives de l’Imperial War Museum de Londres : la peine du fouet en prison

Poème dans le carnet de Henry McCall, archives de l’Imperial War Museum de Londres

Déclaration de l’objecteur de conscience George Beardsworth, archives de l’Imperial War Museum de Londres

Déclarations de Charles Dukes et George Benson, archives de l’Imperial War Museum de Londres

Rapport officiel sur les objecteurs de conscience (1916), archives de l’Imperial War Museum de Londres

Rapport officiel sur les objecteurs de conscience (1916), archives de l’Imperial War Museum de Londres

Rapport officiel sur les objecteurs de conscience (1916), archives de l’Imperial War Museum de Londres

Rapport officiel sur les objecteurs de conscience (1916), archives de l’Imperial War Museum de Londres

Rapport officiel sur les objecteurs de conscience (1916), archives de l’Imperial War Museum de Londres

Rapport officiel sur les objecteurs de conscience (1916), archives de l’Imperial War Museum de Londres

Rapport officiel sur les objecteurs de conscience (1916), archives de l’Imperial War Museum de Londres

Walter Roberts, photo

Dominic Richert, photo au camp de Heuberg

Dominik Richert, photo à la ferme

Dominik Richert, photo de famille

Dominic Richert, photo

Walter Roberts, article dans The Tribunal

Dominik Richert, carte postale

Dominik Richert, photo de groupe

Dominic Richert, photo

Dominic Richert, photo

Eugène Bevánt, Cas de Conscience

Ernst Friedrich, photo

Ernst Friedrich, couverture de Guerre à la guerre !

Ernst Friedrich, photo d’un soldat mutilé, tirée de Guerre à la guerre !

Ernst Friedrich, images tirées de Guerre à la guerre !

Gaston Rolland, pamphlet, 1924

Gaston Rolland, portrait

Ernst Friedrich, musée anti-guerre, 1927

Ernst Friedrich, images tirées de Guerre à la guerre !

Eugène Bévant, couverture de Les Anarchistes et le cas de conscience

Rapport confidentiel sur Harold Steele pendant qu’il militait contre la bombe H, 1957

Louis Lecoin, photo de groupe (3e en partant de la gauche)

Louis Lecoin, couverture de De Prison en prison, 1947

Louis Lecoin, page tirée de De Prison en prison, 1947

bloodyminded.org

Legacy Homepage

8-10 minutes


Lors d’une soirée unique, le 14 octobre, le tout premier long métrage interactif européen a été diffusé en direct depuis une base militaire et présenté en ligne ainsi que dans des salles de cinéma en Europe. Le film a été visionné par 126 000 spectateurs dans le monde et environ 1 000 personnes ont assisté aux projections en direct en salle. Ce site regroupe des archives européennes constituées d’entretiens et de documents de recherche dont s’inspire le film Bloodyminded.

Le film suit SJ tandis qu’elle s’introduit par effraction dans une base militaire afin d’y enterrer les cendres de son arrière-grand-père, objecteur de conscience durant la Première Guerre mondiale. Entourée de soldats et de fantômes des guerres passées, elle découvre un lieu dans lequel ses certitudes sont peu à peu ébranlées.

Réalisé dans le cadre de 14-18 NOW, programme artistique britannique pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, Bloodyminded est le premier long métrage interactif européen diffusé en direct, filmé en un seul plan-séquence et projeté au cinéma et en ligne – une seule et unique fois. Guidés par le narrateur, nous nous interrogeons sur notre propre relation à la violence, à la fois en tant qu’individus et en tant que membres d’une société qui continue à faire la guerre en notre nom. Lors de la diffusion en direct du film, il était demandé aux spectateurs de donner leur avis sur le site web de Bloodyminded.

Tandis que l’histoire se déroulait en temps réel, les spectateurs avaient la possibilité d’interagir grâce aux questions qui leur étaient posées par Harold, le narrateur. Le personnage d’Harold s’inspire de l’objecteur de conscience Harold Steele, dont le récit a été découvert par le scénariste Matt Adams durant ses recherches à l’Imperial War Museum (Londres).

Créé par Blast Theory, qui a reçu quatre nominations aux BAFTA, Bloodyminded entraîne les spectateurs dans un voyage interactif à la fois émouvant et dérangeant, qui nous pousse à prendre nos propres décisions quant à la moralité de la guerre.

Avertissement : ce site comprend des textes et images explicites qui sont susceptibles d’heurter la sensibilité de certaines personnes.

 

 

 

Cette scène entre Varney et SJ s’inspire de témoignages recueillis lors d’entretiens avec d’anciens combattants de l’armée britannique, dont Steve Cottam.

Découvrez ces témoignages ici.

 

 

 

À l’origine du film

Ceux qui se sont opposés à la guerre

 

Bloodyminded est né de recherches sur les objecteurs de conscience pendant la Première Guerre mondiale. Nous avons découvert des récits sur l’objection de conscience en France, en Allemagne et au Royaume-Uni en consultant des archives à l’Imperial War Museum (Londres), au Militärhistorisches Museum der Bundeswehr (Dresde), aux Bundesarchiv (Berlin) et à la Bibliothèque nationale de France.

Découvrez les ex-militaires britanniques qui ont prêté leur histoire à Varney et Roy, les personnages du film. Leurs récits ont été choisis parmi des entretiens réalisés avec d’anciens combattants de l’armée britannique, qui ont généreusement partagé leur expérience et relatent l’instruction militaire, le combat au front, la déconnade entre soldats, les brutalités et le stress post-traumatique.

Steve Cottam, durant son service en Afghanistan

« C’est cauchemardesque. Par exemple, quand tout le monde est là en début de journée, et qu’à la fin, quatre personnes sont mortes. »

Steve Cottam

Roy Sellstrom, photo

« J’ai vu des types assis sous des douches brûlantes au point de leur cramer la peau, qui chialaient à cause du boulot qu’on faisait. »

Roy Sellstrom

Bloodyminded, qu’est-ce que c’est ?

Bloodyminded est un film interactif qui a été diffusé en direct et produit par Blast Theory. Les spectateurs étaient invités à interagir en répondant à des questions qui leur étaient posées par un narrateur les interrogeant sur leur propre relation à la violence – en tant qu’individus et en tant que membres d’une société qui continue à faire la guerre en notre nom.

En quoi est-ce un film interactif ?

Les spectateurs ne modifient pas l’histoire, mais partagent leur propre opinion et leur vécu. Ils interagissaient pendant la diffusion en direct du film en répondant à des questions que leur adressait le narrateur. Celles-ci étaient visibles à l’écran durant la projection, et les spectateurs qui regardaient le film en ligne avaient la possibilité de taper et d’envoyer leurs réponses. Ceux qui assistaient à la projection en salle disposaient d’une interface web sur leur téléphone portable pour en faire de même.

Le film a-t-il vraiment été tourné en direct ?

Oui. Bloodyminded a été filmé en direct le 14 octobre, en un seul plan-séquence de 90 minutes. Il a été diffusé depuis la base d’entraînement militaire de Longmoor et ses environs, dans le comté du Hampshire, en Angleterre.

Le film est-il accessible aux spectateurs malentendants ?

Si vous avez besoin d’une copie du scénario, veuillez contacter info@blasttheory.co.uk

Le film a-t-il reçu une classification d’âge particulière ?

Non, mais nous recommandons Bloodyminded à un public de 14 ans et plus. Le film comporte des jurons et certains propos peuvent choquer.

Où a été tourné Bloodyminded ?

L’équipe du film a tourné Bloodyminded en direct et en un seul plan-séquence, dans une base militaire britannique et ses alentours.

Où en savoir plus sur l’intrigue du film ?

Pour SJ, une quête commence… Pour plus d’informations, cliquez ici.

Par qui le projet a-t-il été financé ?

Bloodyminded est une commande de 14-18 NOW: WW1 Centenary Art Commissions (programme artistique britannique pour le centenaire de la Première Guerre mondiale) et du Attenborough Centre for the Creative Arts. Il a été réalisé avec le soutien du programme Europe pour les citoyens de l’Union européenne et de Polden-Puckham. Notre partenaire média : Pathfinder International. 14-18 NOW est subventionné par la National Lottery par l’intermédiaire du Conseil des arts d’Angleterre et du Heritage Lottery Fund, et par le ministère britannique du Numérique, de la Culture, des Médias et du Sport.

Des sous-titres sont-ils disponibles pour les spectateurs non anglophones ?

Des extraits sous-titrés du film sont disponibles en français, en allemand et en anglais sur bloodyminded.org et sur la chaîne YouTube de Blast Theory.

 

En savoir plus sur nos projets

 

Inscrivez-vous à la newsletter de Blast Theory pour être tenu·e au courant de nos projets :

Bloodyminded a été présenté en ligne et projeté dans les cinémas européens suivants :

Basel – kult.kino atelier, Belfast – Queen’s Film Theatre, Berlin – Sputnik Kino, Berlin – Rollberg Kinos, Brighton – Attenborough Centre for the Creative Arts, Bristol – Watershed, Londres – Barbican, Manchester – HOME, Newcastle – Tyneside Cinema

Bloodyminded est une nouvelle œuvre de Blast Theory, commandée par 14-18 NOW: WW1 Centenary Art Commissions (programme artistique britannique pour le centenaire de la Première Guerre mondiale) et le Attenborough Centre for the Creative Arts. Présenté en ligne par Boiler Room 4:3, notre partenaire numérique, Bloodyminded a été réalisé avec le soutien du programme Europe pour les citoyens de l’Union européenne, de The Space et de Polden-Puckham. Notre partenaire média : Pathfinder International.

14-18 NOW est subventionné par la National Lottery par l’intermédiaire du Conseil des arts d’Angleterre et du Heritage Lottery Fund, et par le ministère britannique du Numérique, de la Culture, des Médias et du Sport.

  • Dominik Richert naît le 4 mai 1893 à Saint-Ulrich, en Alsace.
  • Il devient agriculteur.
  • En 1913, il est mobilisé dans le régiment d’infanterie.
  • Durant la Première Guerre mondiale, il sert sur le front de l’Ouest.
  • En 1917, il est promu caporal-chef et commande une division de mitrailleurs. Il est témoin de l’occupation de Riga et du traité de paix de Brest-Litowsk.
  • Le 21 mars 1917, Dominik Richert est déployé en France et sert comme mitrailleur.
  • Le 23/24 juillet 1917, il met sa vie en danger et passe à l’ennemi côté français. Ses origines alsaciennes tournent à son avantage. Il devient un déserteur alsacien.
  • En 1918, il consigne ses expériences de soldat et range ses carnets dans le grenier.
  • En 1919, il rentre chez lui et travaille comme agriculteur. Il se marie et a deux fils, Ulrich et Marcel.
  • Dans les années 60, les carnets de Dominik Richert sont découverts et envoyés aux Archives militaires de Fribourg.
  • En 1989, son manuscrit est publié en allemand puis en français et en anglais, et sert de base à un documentaire télévisé. Il y décrit les atrocités de la guerre. À ses yeux, les coupables sont les dirigeants militaires d’Europe. Le soldat est toujours une victime, parce qu’il fait partie du simple peuple.
  • Pendant la guerre, Dominik Richert ne s’est jamais activement révolté contre ses supérieurs. Malgré sa désertion, il est resté inscrit dans le premier régiment.
  • En 1942, l’Alsace fait à nouveau partie de l’Allemagne.
  • Les fils de Dominik Richert sont appelés sous les drapeaux.
  • Il les encourage à s’enfuir en Suisse. Suite à cela, sa femme et lui sont condamnés à des travaux forcés en Allemagne.
  • Ses fils intègrent ensuite la Résistance française.
  • Dominik Richert et sa femme retournent chez eux à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Leur santé se détériore, conséquence de leur traitement en Allemagne.
  • Leurs fils survivent tous deux à la guerre.
  • Le 27 mars 1977, Dominik Richert décède à Saint-Ulrich, en Alsace.

Extrait de "Beste Gelegenheit zum Sterben : meine Erlebnisse im Kriege 1914-1918" (1989)

Blast Theory